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Que de spéculations sur l’uranium nigérien ! Plus encore par ces temps de sentiment anti-français où la surenchère va dans tous les sens. Au juste, que gagne véritablement le Niger de son uranium ? Nous avons cherché à en savoir. Et voilà ce que nous avons trouvé.
Tenez ! Le buzz le plus récent sur l’uranium nigérien : 5 504 milliards de FCFA de recettes engrangées de la vente du yellow cake chaque année et sur lesquelles la part du Niger serait de 86 milliards de FCFA. Des informations à vous donner envie de vomir ! Après vérification, il s’avère que ces chiffres sont sortis de l’imaginaire de ceux qui les ont fabriqués. Les véritables données se présentent comme suit :
– Pour la Société des Mines de l’Aïr (SOMAIR)
Pour la période allant de 2016 à 2020 (sur cinq années consécutives), il a été vendu respectivement 2164, 2117, 1782, 1912 et 1879 tonnes desquelles le Niger a réalisé des recettes de :
– 124 831 000 000 de FCFA en 2016,
– 128 001 000 000 de FCFA en 2017 ;
– 112 291 000 000 de FCFA en 2018 ;
– 104 628 000 000 de FCFA en 2019 ; et 103 251 000 000 de FCFA en 2020.
– Pour la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK)
Pour la même période, les chiffres sont les suivants :
– en 2016, 1314 tonnes vendues qui ont rapporté, en termes de recettes, au Niger, 63 378 000 000 de FCFA ;
– en 2017, 1331 tonnes et 60 861 000 000 de FCFA de recettes ;
– en 2018, 1128 tonnes et 54 146 000 000 de FCFA de recettes ;
– en 2019, 1070 tonnes et 46 617 000 000 de FCFA de recettes ;
– et en 2020, 1113 tonnes et 48 117 000 000 de FCFA de recettes.
Sur les 5 années ci-dessus rapportées, la moyenne de recettes engrangées par an est de : 114 600 000 000 de FCFA pour la SOMAIR et 55 623 000 000 FCFA pour la COMINAK, ce qui fait donne pour les deux mines, une recette moyenne cumulée annuelle de 170 223 000 000 de FCFA. Ces recettes à elles seules dépassent les 86 000 000 000 de FCFA rapportés. Ceci sans compter les dividendes tirés de la vente de la quote-part enlevée par la Société de Patrimoine des Mines du Niger (SOPAMIN) qui est fonction de sa participation dans les actions de ces deux sociétés minières et bien d’autres.
Il faut préciser que le prix de vente d’uranium appelé « Prix Niger » est négocié d’Etat à Etat, c’est-à-dire entre le Niger et la France. Il n’est donc pas imposé par Orano. Depuis 2014, c’est une nouvelle formule qui est utilisée pour déterminer le prix d’achat aux sociétés minières par les actionnaires des sociétés COMINAK et SOMAIR.
Retenons que les sociétés françaises ne sont pas les seuls exploitant l’uranium au Niger. Y sont présents aussi dans ce secteur, des intérêts japonais, espagnols et chinois, sans oublier les canadiens détenteurs de plusieurs permis de recherche et d’exploitation.
(Source / données Ministère des Mines du Niger ) / https://www.presidence.ne/actualites/audiences-et-sommets-1/2022/6/2/la-france-le-niger-et-son-uranium
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