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L’organisation internationale ‘’ African Legal Support Facility-ALSF ’’ hébergée par la Banque africaine de développement (BAD) tient le 26 mai prochain son forum à Abidjan (Côte d’Ivoire). Ce sera l’occasion selon Olivier Pognon, Directeur général de l’African Legal Support Facility, de faire un bilan des activités et d’échanger sur plusieurs questions.
Créée en décembre 2008 par le Groupe de la Banque africaine de développement, à la demande des pays africains, la Facilité africaine de Soutien juridique (African Legal Support Facility-ALSF) est opérationnelle depuis 2010.
L’organisation internationale a pour mission « de fournir des conseils juridiques et une assistance technique aux pays africains en matière de structuration et de négociation de transactions commerciales complexes, de litiges avec les créanciers et d’autres transactions souveraines connexes ».
Son prochain forum est prévu pour le 26 mai 2025 à Abidjan en marge des assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement. « Il s’agira d’une part, d’avoir un dialogue franc entre les différentes parties, et d’autre part de poser la question cruciale de la viabilité financière et opérationnelle de la Facilité à long terme », a déclaré Olivier Pognon, Directeur général de la Facilité africaine de Soutien juridique dans un entretien accordé à Afrimag. Les discussions seront également axées sur la mobilisation des ressources.
Au-delà de son objectif principal de protéger les États membres des activités prédatrices des Fonds vautours, l’ALSF fournit également des services de conseils et de renforcement des capacités juridiques au sein des gouvernements. « Nous veillons donc à accompagner les États qui nous sollicitent dans des secteurs clés que sont l’énergie, les infrastructures à travers les PPP, le secteur des ressources naturelles et extractives, ainsi que celui de la dette souveraine afin que les contrats qui découlent de ces négociations soient plus justes et équitables », a confié Olivier Pognon. A l’en croire le but à moyen et long terme est de former les cadres des ministères des États afin qu’ils soient rompus à ces questions.
Des résultats encourageants
Depuis sa création, l’ALSF a enregistré des progrès. « Nous avons pu à ce jour former 17.258 personnes. Aussi, le nombre de requêtes que nous recevons des pays bénéficiaires est-il passé d’une soixantaine par an durant les trois premières années d’activités de l’ALSF à une soixantaine de requêtes par mois aujourd’hui », a affirmé le Directeur général de la Facilité africaine de Soutien juridique.
L’ALSF a aussi permis aux États bénéficiaires de réaliser plus de 9 milliards de dollars d’économies grâce à des contrats plus équitables. « Notre portefeuille lié à la dette souveraine est passé de 5% il y a encore trois ans à 15% aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Structuré du point de vue comptable comme un « fonds spécial » de la Banque africaine de développement, le budget de l’ALSF est octroyé par le Fonds africain de Développement (FAD- une des trois entités principales du Groupe de la Banque africaine de développement) entre 35% et 40%. Des partenaires tels que l’Allemagne, les Pays-Bas, la France, les États-Unis ou encore le Japon contribuent également au budget de fonctionnement de l’ALSF.
« La donne internationale qui s’impose à tous nous oblige aujourd’hui à diversifier nos sources de financement. Nous insistons d’ailleurs sur la mobilisation des pays membres bénéficiaires mais nous ciblons également d’autres sources telles que les organisations philanthropiques par exemple », a souligné Olivier Pognon.
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