L’association ‘‘Elites pour le sport’’ (Eps) a organisé dans l’après-midi de ce mardi, à la maison des médias de Cotonou, une conférence publique. Le président Apollinaire Dassi et les membres de son association sont revenus sur la situation déplorable qui a abouti à la suspension du Bénin, des compétitions de catégories d’âge, pour deux ans. Après avoir relevé les incohérences qui jonchent la gestion du comité exécutif de la Fbf, ils ont fait des propositions et suggéré une réconciliation pour le rayonnement du football béninois.

Dans la déclaration présentée par Boniface Sagbohan vice-président et porte-parole de l’association, la situation que traverse le football béninois ont des racines lointaines « ... les faits, gestes et entêtements, ayant conduit à la suspension du Bénin par la CAF pendant deux ans (c’est bien de cela qu’il s’agit), plongent leur racine plus loin, beaucoup plus loin que décembre 2010… » Malgré les dénonciations d’EPS, rien n’a été fait « …En bon observateur, EPS n’a cessé depuis 2011, d’attirer l’attention sur ce joyeux désordre, régulièrement et maladroitement masqué… ». Pour le Elite pour le sport « …la tricherie sur l’identité et l’âge des joueurs, et un véritable trafic de joueurs, d’argent et d’influence presqu’à chaque match. Nous savions tous que ces solutions n’étaient que subterfuges ; et que le virus destructeur de notre football en réalité avait nom : amateurisme, copinage, guerres de leaderships, courses effrénée aux intérêts personnels au détriment du succès de nos équipes, gourmandise, cafouillage et mauvaise gouvernance bref : absence totale et dramatique d’éthique et de morale dans la gestion de notre sport-roi… » A dénoncé M. Sagbohan dans son discours.

Un plan de sortir de Crise est inévitable et s’impose à la fédération

Dans un premier un temps le plan de réunification de tous les acteurs proposé au président de la Fédération béninoise de football n’a pas été accepté « … Le président honorable a simplement déclaré sans autre forme de procès : « votre plan de sortie de crise, je n’en veux pas ». Sans commentaire… » A-t-il précisé. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y plus d’alternative pour résoudre le problème. A cet effet il propose ce qui suit « Que le ministère de la jeunesse des Sports et des loisirs prenne toute la mesure de la situation, et qu’il mette à profit les deux années d’hibernation de notre football pour « faire le ménage, dératiser la maison », et remettre l’horloge footballistique de notre pays à zéro… » Et plus loin il explique « …Ceci peut se faire sans beaucoup de casse, en anticipant sur les risques, et en agissant en toute légalité et conformité avec les textes qui régissent aussi bien la République que les Instances faitières que sont la CAF et la FIFA. Il est évident qu’ici, une diplomatie préventive sera nécessaire, l’essentiel étant de sortir de ces deux années débarrassées des vieux démons dont la trop grande nuisance nous a conduits à cette impasse… » Avant de conclure, il définit la relance du football béninois en six point que sont : 1-Un arsenal juridique approprié, 2-Un plan de promotion clair pour le football, 3-L’instauration obligatoire de tous les championnats nationaux 4-Un plan de rénovation et de construction d’infrastructures sportives à dimension internationale, 5-La mise en place d’un plan moderne de financement et de gestion saine 6-Enfin la mise en place de Ressources Humaines professionnelles. M. sagbohan a assuré de la disponibilité d’Elites pour le sport, pour apporter son concours et son expertise, pour l’organisation, la planification et la mise en œuvre sereine de ce plan de normalisation sur deux ans.

Marcel Houéto 

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