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Esther Djossa, Administratrice d’action socioéducative et culturelle de formation, Co-porte-parole mondiale du Parlement francophone des Jeunes est l’une des jeunes mais influentes voix qui font la fierté du Bénin notamment à l’international. Elle fait le tour du monde depuis six mois (et ce pour un mandat de deux ans) pour porter la voix et les préoccupations de la jeunesse francophone éparpillée dans 84 pays sur les cinq continents. Esther Djossa a récemment participé aux côtés du président de l’Assemblée nationale à la 10e Conférence des Présidents d’Assemblées et de sections de la Région Afrique de l’APF. 24haubénin.info a reçu pour ses lecteurs la Béninoise qui porte la voix des jeunes francophones.
Quel est le rôle du Parlement francophone des Jeunes ?
Le Parlement francophone des jeunes (PFJ) a comme objectif principal de promouvoir la démocratie représentative et faire connaître le travail législatif tout en mettant en contact des jeunes venant de tous les horizons de la Francophonie à travers des simulations parlementaires des plus réalistes. Il vise par ailleurs à développer la formation civique et la solidarité francophone des jeunes et à susciter la création ou le renforcement de Parlements de jeunes dans les Parlements membres de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF).
Vous êtes actuellement la Co-Porte-parole mondiale du Parlement francophone des Jeunes. Expliquez un peu le rôle que vous jouez.
Mon rôle est de représenter le PFJ au sein des instances de l’APF. C’est aussi de participer aux rencontres internationales sur les questions touchant les jeunes au sein de l’espace francophone, faire des lobbyings et des plaidoyers auprès des autorités parlementaires sur les préoccupations liées à la jeunesse
Vous avez participé récemment aux côtés du Président de l’Assemblée nationale du Bénin, Me Adrien Houngbédji, à la dixième Conférence des Présidents d’Assemblées et de sections de la Région Afrique de l’APF. Dites-nous un peu ce en quoi a consisté votre participation à cette rencontre.
J’ai eu l’occasion de participer aux travaux des Présidents. J’ai échangé avec eux sur les sujets majeurs qui intéressent la jeunesse francophone notamment celle africaine. J’ai surtout insisté sur la question libyenne où nos frères et sœurs sont laissés en esclavage. Il est important que nos gouvernants en aient conscience et prennent les mesures nécessaires pour y mettre fin. C’est ce que j’ai plaidé au cours de cette dixième conférence à Lomé (Togo).
Vous participez en mai prochain à la rencontre de la Région Afrique de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie qui aura lieu à Praia, au Cap-Vert. En tant que Co-Porte-parole mondiale du Parlement francophone des Jeunes, que défendrez-vous à cette rencontre ?
Défendre non, mais je plaiderai pour des actions concrètes en faveur des jeunes en esclavage en Libye tout en proposant un projet pour la réduction du taux de chômage dans nos Etats africains afin de diminuer le taux de migration clandestine. C’est mon combat de l’année.
Pour le commun des Béninois ou même des Africains, ce genre de poste que vous occupez est souvent réservé aux enfants de riches ou de politiques. Répondez-vous positivement à cette manière de penser ?
Je suis fille d’un contrôleur de développement rural et d’une ménagère analphabète. Donc avec des moyens limités. Vous vous rendez donc compte que je ne suis issue des entrailles ni d’un homme ou d’une femme politique, ni d’un richissime. Cependant, j’ai eu droit à une éducation de base stricte et à la liberté d’association. Je remercie beaucoup mes parents pour cette opportunité qui m’a forgée. Je pense qu’au milieu de tous les à priori du monde, nous pouvons nous faire notre place si nous en avons la conviction et la volonté. Brisons donc les barrières psychologiques et avançons sans crainte. Les plus grands du monde viennent souvent de milieu défavorisés.
Quels sont vos projets après votre mandat de deux ans en tant que Co-Porte-parole mondiale du Parlement francophone des Jeunes ?
Je viens à peine de commencer mon mandat. J’ai encore un an et demi devant moi. Pour l’instant, je me concentre sur cela. Mais bien évidemment, je suis également présente dans d’autres organisations dans lesquelles je milite : le ROAJELF et l’Enfance missionnaire par exemple. Donc, au-delà de la Francophonie, je suis une militante au service de la communauté et des plus vulnérables. C’est un combat de vie que je poursuis et que je poursuivrai après mon mandat.
Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit de la Jeunesse dont vous portez la voix ?
L’espoir est permis.
Propos recueillis par : Armel TOGNON
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