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Donald Trump a décidé de stopper les financements à l’Ukraine, ce lundi 3 mars, estimant que le processus de paix avec la Russie n’allait pas assez vite. Cette décision fait suite au débat houleux qui a opposé le président américain à Zelensky à la maison blanche 3 jours plus tôt.
Depuis le meeting avec le président Zelensky où Trump l’avait accusé de ne pas être assez reconnaissant de l’aide américaine, les relations entre les deux chefs d’Etat ne se sont pas améliorées. Donald Trump n’a pas apprécié la remarque du président ukrainien, lors de sa visite à Londres qui a estimé que “qu’un accord mettant fin à la guerre (était) très, très lointain". Les principaux secrétaires du cabinet du président Trump et les hauts fonctionnaires du gouvernement se sont alors réunis cette semaine pour décider d’un arrêt temporaire du financement à l’Ukraine.
La stratégie derrière cette décision est de laisser les Ukrainiens se débrouiller avec l’aide européenne, manifestement insuffisante pour combler la différence. Selon le Kiel Institute for the World, les Etats-Unis ont investi 35.3 milliards de dollars par an depuis 2022. L’idée de Joe Biden, avec le déploiement de ces moyens considérables, c’était de donner tous les moyens à l’Ukraine pour repousser l’envahisseur russe. Mais par rapport à l’ancien président, Donald Trump a une toute autre vision de l’issue de la guerre.
Donald Trump voulait une rétribution en échange de son soutien militaire, d’où l’accord initial sur les minerais ukrainiens que Zelensky a finalement refusé. En signant un accord de paix, Donald Trump pourrait maintenir une image de président qui résout les conflits plutôt qu’il n’en produit. Il veut ainsi forcer Kiev à accepter un accord avec Moscou, même si cela équivaudrait à céder à la Russie la plupart de ses revendications : la non-adhésion de l’Ukraine à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et l’entérinement de l’annexion russe de quatre régions ukrainiennes ainsi que de la Crimée.
Ainsi Trump tranche avec la politique de ses prédécesseurs qui érigeaient Poutine en ennemi. Il le voit désormais comme un potentiel partenaire avec lequel il faut discuter. Zelensky est devenu un “dictateur” capricieux qui se met en travers du projet de Donald Trump d’être le héros qui résoudra la guerre.
Alice PERRET (Stagiaire)