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La CRIET a rendu son verdict le mardi 07 octobre 2025 dans le dossier d’un homme poursuivi pour avoir escroqué 15 millions de francs CFA à son pasteur grâce à un faux projet surnommé Programme d’action du gouvernement (PAG) mirador. Le prévenu a également falsifié un décret du président Patrice Talon pour parvenir à ses fins.
Il écope d’une lourde peine de prison dans l’affaire du décret falsifié du président de la République du Bénin. Ce prévenu a été poursuivi par le parquet spécial de la CRIET pour des accusations de faux en écriture publique et escroquerie via internet. Dans son verdict rendu le mardi 07 octobre 2025, la chambre correctionnelle de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a requalifié les faits de « faux en écriture et escroquerie via internet » en « Escroquerie via internet ». Pour ces faits, l’homme est à 5 ans de prison ferme et à 20 millions FCFA d’amendes.
Par ailleurs, la Cour a ordonné la confiscation du document du faux projet PAG mirador ainsi que de certains de ses objets dont son téléphone portable. Les victimes dans le dossier dont le pasteur escroqué ne se sont plus constitués en partie civile, rapporte l’envoyé spécial de Libre Express.
La Cour n’a pas suivi la réquisition du ministère public lors de l’audience du mardi 25 juin 2025. Le parquet spécial près la CRIET avait requis 5 ans dont 4 fermes et un million FCFA d’amende. Dans sa décision, la chambre correctionnelle de la CRIET a eu la main plus lourde en le condamnant en cinq (5) ans fermes et vingt (20) millions FCFA d’amendes malgré les demandes de clémence du prévenu. « Je voudrais vous supplier. C’est un acte que j’ai commis par ignorance. Je demande la clémence », avait plaidé le prévenu lors de l’audience du mardi 25 juin 2025, rapporte l’envoyé spécial de Libre Express.
Les faits objets de la poursuite
Le prévenu a été placé en détention provisoire depuis mars 2025 par le parquet spécial de la CRIET. Trois de ses victimes dont un pasteur réclame 15 millions FCFA après avoir été dépouillées. À la barre, le prévenu s’est présenté comme un gestionnaire de projets et un ancien employé de l’ONG African Parks.
Les faits reprochés au prévenu portent notamment sur la falsification d’un décret présidentiel signé par le président Patrice Talon, le ministre du Cadre de vie, José Didier Tonato et le ministre des Finances, Romuald Wadagni. À travers ce décret falsifié, il s’est fait nommer chef projet d’un « PAG MIRADOR » par le président Patrice Talon. Ce faux décret a été retrouvé à son domicile par les enquêteurs de la police républicaine.
Lors de sa déposition au cours d’une précédente audience, le prévenu a reconnu qu’il a fait ce faux décret à partir d’un vrai décret signé par Patrice Talon et ses deux ministres suscités. Il a déclaré qu’il n’a jamais utilisé ce faux décret. Mais, il a été confondu par l’un des juges qui lui a rappelé que c’est ce décret qu’il a utilisé pour convaincre l’homme de Dieu à mettre la main à la poche et à débourser 15 millions FCFA, rapporte l’envoyé spécial de Libre Express.
Les débats ont également révélé qu’il s’est fait également établir un autre faux document dans lequel il présente avoir reçu une transaction de 10 milliards FCFA. Interrogé à ce sujet, il explique avoir utilisé ce document pour des cours à ses étudiants en gestion de projet. Le prévenu a précisé que son PAG MIRADOR est un vrai projet côtier qui vise à sécuriser les côtes béninoises. L’homme fait savoir qu’il est un spécialiste en gestion de projet et qu’il a commencé à rédiger son PAG MIRADOR depuis septembre 2020 et que cela n’est pas une tricherie du Programme d’action du gouvernement béninois. Il aurait également fait croire à ses victimes qu’il aurait joué un rôle dans l’organisation des vodun days. À la barre, il a déclaré n’avoir joué aucun rôle dans les vodun days.
Un homme qui lui aurait payé des loyers réclame également cinq-cent mille (500 000) francs CFA.
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