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Cotonou accueille une rencontre scientifique internationale pluridisciplinaire du 03 au 05 mars 2025. L’objectif des travaux, lancés officiellement mardi 04 mars à l’Université IRGIB AFRICA, est d’encourager la recherche appliquée et l’innovation pour le développement de l’Afrique.
Le professeur Virgile Ahyi, président de l’Université IRGIB-Africa, dans son mot de bienvenue, a rendu hommage à des figures de la recherche et de l’éducation dont le ministre de l’Enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle Yves Kouaro Chabi récemment décédé et le professeur Blaise Koudogbo, président du conseil scientifique. Selon lui, cette rencontre revêt une importance capitale car elle réunit les chercheurs et les acteurs du secteur industriel, avec l’ambition de transformer les résultats de la recherche en solutions concrètes pour le développement de l’Afrique. « Les chercheurs, les ingénieurs, et les techniciens réunis ici sont au cœur de cette transformation », a-t-il déclaré.
Pour le président du comité d’organisation de la rencontre scientifique internationale pluridisciplinaire de Cotonou, « L’Afrique a un potentiel immense, et dans les 50 prochaines années, le développement ne se fera pas sans l’Afrique ». Le Professeur Esnel Iyimbit a insisté sur la nécessité de valoriser le capital humain à travers l’éducation et la recherche appliquée, deux éléments clés pour assurer un avenir prospère pour le continent. Il a également encouragé les jeunes chercheurs à saisir cette opportunité unique d’interagir avec cinq générations de professionnels.
Le recteur de l’Université IRGIB-Africa, le professeur Joachim Gbenou, a, pour sa part, rappelé que l’objectif de cette rencontre est de créer des pôles de recherche appliquée, en particulier pour le développement économique. Selon lui, bien que l’Afrique dispose de ressources humaines et matérielles, l’un des principaux défis reste le manque de moyens pour mener à bien des projets de recherche. « Nous avons de la matière. Nous avons une mission. Nous avons des hommes. Mais la seule chose qui manque, ce sont les moyens », a-t-il déclaré.
Procédant à l’ouverture officielle des travaux au nom de la ministre Shadiya Alimatou Assouman, Emilie Tiboute Sama, Directrice Adjointe du Cabinet du ministère de l’Industrie et du Commerce, a souligné l’importance de la science dans le développement industriel et économique. Elle a mentionné l’exemple du Japon, où les universités collaborent étroitement avec les entreprises. « Ce modèle, nous le voyons ici avec IRGIB-Africa, où la théorie rencontre la pratique », a-t-elle indiqué. La DAC/MIC a mis en avant la fierté du gouvernement de pouvoir compter sur des produits de qualité issus de l’université, comme celui de Docteur Mouhamed Nazif MOUTAWAKILOU, un ancien de l’université, aujourd’hui directeur de l’Agence nationale de métrologie et du contrôle de la qualité.
Elle a également abordé le rôle essentiel des normes dans le développement économique et la protection des consommateurs. Le gouvernement béninois, a-t-elle expliqué, met l’accent sur l’infrastructure qualité, avec la création d’une autorité dédiée à la mise en consommation des produits. Cela inclut l’importance des recherches scientifiques pour garantir la sécurité et la santé des produits mis sur le marché. « (…) Madame la ministre espère avoir les résultats de vos travaux qui, ma foi, seront appliqués au niveau de nos différentes industries », a exhorté la Directrice Adjointe du Cabinet du ministère de l’Industrie et du Commerce.
Panels de discussions, partenariats de recherche et d’application…
La rencontre est marquée par une conférence inaugurale sur le thème : « Pourquoi la création de pôles et plateformes régionaux de formation et de recherche appliquée pour le développement économique de l’Afrique ». Les panels seront axés sur les expériences réussies de partenariats de recherche et d’applications entre entreprises et universités en Afrique ; les défis et obstacles à la création de pôles et plateformes régionaux de formation et de recherche appliquée en Afrique ; les meilleures pratiques pour la création et la gestion de pôles et plateformes régionaux de formation et de recherche appliquée etc.
En parallèle aux événements de la rencontre, des soutenances de thèses de doctorat (PhD) et d’habilitation à diriger des recherches (HDR) auront lieu. Ces sessions seront enrichies par des « formations, des présentations de projets innovants, des points d’étape et des évaluations dédiées aux travaux des chercheurs ».
M. M.
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