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L’Observatoire de la famille de la femme et de l’enfant (Offe) a organisé ce mardi 19 octobre 2021 à l’hôtel GLS à Abomey-Calavi, un atelier de cadrage pour définir les bases de l’étude de référence sur les Violences basées sur le genre (VBG) au Bénin. La séance qui marque le début du processus de réalisation de ladite étude a été rehaussée par la présence de l’ensemble des parties prenantes dont le Directeur adjoint de cabinet du ministre de la famille et la représentante du chef de file des Ptfs du groupe genre et protection sociale.
« L’étude sur l’état des lieux des Violences basées sur le genre (VGB) au Bénin, dont le processus est en cours, fait suite à celle initiée par le Ministère en charge des affaires sociales en 2009 sur les violences faites aux femmes. Elle vise à fournir des données de base actualisées, sur l’ampleur, les déterminants, les manifestations et les conséquences du phénomène afin d’améliorer les stratégies de lutte contre les VGB dans tous les 12 départements du Bénin (...) et d’élaborer les grands axes d’un plan de communication pour la lutte contre les VGB », a expliqué Yolou Bamisso, Directeur de cabinet du ministre, à l’’ouverture de l’atelier de cadrage ce mardi 19 octobre 2021.
C’est pour sceller les bases de l’étude avec les consultants que l’Observatoire de la famille de la femme et de l’enfant (Offe) a organisé, mardi dernier, un atelier de cadrage sur l’état des lieux des VGB au Bénin. L’atelier qui a réuni acteurs et structures œuvrant dans le domaine de la protection et de la promotion des droits des couches vulnérables du pays marque le début du processus.
Ces derniers ont, après avoir pris connaissance de la problématique ; des objectifs ; des résultats, de même que la démarche méthodologique de l’étude, fait des propositions aux consultants afin d’aider à avoir un document de qualité à la fin du processus. La séance a également permis aux participants de valider le rapport de cadrage de l’étude réalisé par les consultants dans le cadre de l’enquête commanditée par le ministère en charge des affaires sociales et de la microfinance.
Les VGB se manifestent par les pressions communautaires, les pesanteurs socio culturelles et le lourd silence des auteurs, victimes et témoins expliquent la perpétuation des cas de violence.
Au plan national, 69% des femmes déclarent avoir subi au moins une fois dans leur vie des actes de violences », a fait savoir le Directeur général de l’Offe et rapporteur du comité de pilotage, Nassirou Kassoumou, dans son discours d’ouverture de la séance.
Pourtant, la dernière loi sur les violences dans notre pays met l’accent sur les violences faites aux femmes et aux filles et non sur les violences basées sur le genre. Le fait donc de présenter des statistiques qui montrent la plupart du temps que seules les femmes et filles sont victimes et maltraitées constitue, selon les spécialistes du genre, une atteinte aux droits des humains.
Mieux, les statistiques récentes des services d’écoute et celles générées par le SiDoffe-NG indiquent que « le phénomène, contrairement à ce qu’on pense touche aussi bien les femmes que les hommes, les filles que les garçons mais dans des proportions diverses », a insisté le Dg de l’Offe. D’où la nécessité de renseigner le phénomène dans sa globalité en prenant en compte toutes les potentielles victimes en vue de rétablir l’équilibre et la paix sociale. Ainsi, « La réalisation de cette étude qui va durer trois mois prend en compte toutes les couches de la société et entre dans le cadre des actions de veille stratégique et permanente sur les cibles de l’action sociale assurée par l’observatoire », a précisé Nassirou Kassoumou.
Mme Olivia Diogo a, au nom du chef de file des partenaires techniques et financiers du groupe genre et protection sociale, qui appuient ce processus, réitéré une fois encore l’engagement des Ptfs à accompagner le processus jusqu’à terme.
Insistant sur l’utilité de données factuelles dans la prises des décisions convaincantes pour éradiquer le phénomène, le Directeur adjoint de cabinet du ministre, Yolou Bamisso, a exprimé la gratitude de la ministre à tous les Ptfs (Coopération suisse, ambassade des Pays-Bas, Unfpa, Unicef, coopération canadienne) pour avoir très tôt compris l’importance d’une telle démarche dans le processus de la réalisation de l’étude de référence sur les VBG au Bénin. Au terme des travaux, le Dg-Offe a, au nom de la présidente du comité de pilotage, remercié tous les participants pour leur participation active et invité les consultants à s’appliquer à fond afin que les résultats de l’étude reflètent la réalité du pays et comblent les attentes des uns et des autres. « En ma qualité de rapporteur intervenant au nom de la présidente du comité de pilotage de l’étude, je remercie et réitère ma confiance à l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus pour le travail bien fait qui sera réalisé tout au long de ce processus », a conclu Nassirou Kassoumou.
Juliette MITONHOUN
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