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La Première édition des Rencontres contemporaines de Cotonou (RCC) démarre le jeudi 12 juin 2025. En prélude à ce grand évènement de valorisation de l’art contemporain, les organisateurs ont animé une conférence de presse ce vendredi 6 juin 2025.
Les Rencontres contemporaines de Cotonou, c’est du 12 au 26 juin 2025. Trois temps forts vont marquer cette Première édition qui fait suite à une édition dite ‘’Zéro’’. Il s’agit selon Christel Gbaguidi, initiateur de l’évènement, d’une phase préparatoire qui a démarré depuis le 26 mai dernier par une résidence d’artistes, l’exposition des œuvres d’un artiste (Michel Taïrou), une ‘’rencontre-discussion’’ avec Charly d’Almeida, et une autre avec l’attaché culturel de l’Ambassade de France près le Bénin. Après cette phase préparatoire, suivront les activités proprement dites qui vont se dérouler dans les villes de Cotonou, d’Abomey-Calavi, de Ouidah, et de Porto-Novo. Selon Christel Gbaguidi, les différentes rencontres et activités prévues dans le cadre des RCC pourraient se poursuivre après la date du 26 juin. Ces rencontres contemporaines à l’en croire, s’inscrivent dans la volonté des artistes, des galeristes, et des collectionneurs de discuter autour de l’art contemporain et de le faire rayonner à travers la ville de Cotonou et ses environs, le Bénin, et par-delà, toute l’Afrique.
En dehors des panels de discussions et des expositions, des Masterclass sont prévus pour plus d’aptitude dans le secteur de l’art contemporain.
Souveraineté et unicité, deux concepts clés
Dans un contexte de transformations géopolitiques, le sujet qui intéresse les curateurs selon Albert TRAORE, est celui de la souveraineté que chaque artiste aborde selon sa technique, ses sensibilités, ses désirs. En tant que factchecker, il rassure déconstruire au moyen de sa technique, les fausses idées véhiculées çà et là. Le curateur malien n’a pas manqué d’évoqué la question des équipements culturels marquée selon lui, par la débrouillardise. « C’est de la débrouillardise. On se débrouille pour que l’art vive, on se débrouille pour que des choses puissent exister », a-t-il confié exhortant les Etats et les institutions à faire confiance à leurs concitoyens qui portent le « flambeau de l’art ».
La mission première de la galerie Arts Vagabonds selon Christel Gbaguidi, est de « créer un marché local ». « Le marché de l’art existe dans le monde, mais dans chaque pays africain, il revient à chaque artiste, chaque acteur, à chaque galerie de faire un travail pour que les africains consomment les africains », a-t-il souligné remettant en cause l’idée selon laquelle c’est en voyageant avec ses œuvres que l’artiste parvient à les écouler. D’où la question de l’unicité qui amène d’après lui, à s’unir et à faire bloc autour des Rencontres contemporaines de Cotonou sans penser forcément à l’argent quand bien-même c’est l’élément fondamental de toute chose.
Des représentants de 6 pays africains prendront part à cette première édition des RCC. On distingue parmi eux, le malien Albert Traoré, le béninois Fritos, la camerounaise La Quine Ebène, la togolaise Christelle Adjété, la béninoise Anne-Marie Akplogan. D’autres artistes n’ayant pas pu faire le déplacement de Cotonou ont travaillé à distance avec leurs curateurs (Steven Koffi Adjayi de la galerie Charly et Daniel Agbenonhossi du Togo).
F. A. A.
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