vendredi, 19 avril 2024 -

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La conviction profonde d’Eric Houndété




Le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale était sur le plateau de la télévision "Canal Bénin" jeudi dernier. Une sortie médiatique qui fait suite à son désistement pour la présidentielle du 28 février prochain dont il était candidat. Pendant une heure de temps, l’Honorable Eric Houndété a expliqué de long en large les raisons profondes de son désistement et celles de son ralliement à la candidature du 1er Ministre Lionel Zinsou.
(Lire l’intégralité de son intervention.)

Monsieur Eric Houndété bonjour
Bonjour….Bonjour Georges, bonjour Fortune

Alors dites-nous qui est Eric Houndété le militant ?
Bien je suis Eric Houndété comme vous le dites, je me plais à dire que je suis né d’une famille modeste, d’un père et d’une mère tous deux enseignants. Mais à ce titre je suis un privilégié. Et je pense être sensible aux souffrances des plus faibles. C’est le fondement de mon action politique. Donc ça fait environ 35 ans aujourd’hui qu’avec un certain nombre de camarades nous avons engagé le combat pour l’émancipation de notre peuple, nous avons engagé le combat pour que justice soit rendue aux citoyens et que les béninois vivent mieux.

Alors votre engagement politique manifestement n’est pas le fait du hasard puis que vous nous parler là de conviction réelle.
Non non ce n’est pas le fait du hasard (sourire), je pense qu’avec un certain nombre de camarades nous avons regardé notre pays, c’était un exercice qui a commencé en 1981, nous étions encore au collège. Et donc nous avons regardé la façon dont notre école était gérée, nous avons regardé la façon dont nos compatriotes vivaient et c’est de là qu’est partie notre aventure. Et je pense que c’est une aventure qui nous passionne et qui appelle de notre part des engagements et de la responsabilité.

Vous avez dit que vous aviez été militant, c’est connu de tous.
Aujourd’hui vous êtes le 1er Vice-président à l’Assemblée nationale. Vous avez à un moment donné décidé de vous lancer dans la course à l’élection présidentielle. Votre parcours vous semble-t-il déjà complet pour assumer cette fonction présidentielle ?

Vous savez il ya un adage de chez nous qui dit qu’on cesse de grandir mais on ne cesse jamais d’apprendre et je considère que au moment où je faisais l’option de m’offrir pour servir mon pays, de m’offrir pour servir mes concitoyens et je considère que par rapport à un certain nombre de genre par rapport à la plupart des gens qui pouvaient prétendre à cette fonction, je considère que je suis l’un des plus apte l’un des mieux préparé qui avait besoin davantage de préparation pour être à la hauteur de la mission à laquelle j’aspirais. Mais en plus, c’est que je considère que je devais répondre à un appel à la fois des béninois et de l’organisation politique à laquelle j’appartiens qui est l’Union fait la nation. En 2012, vous vous en souvenez nous avons fait des assises. Et ces assises ont consacré le fait que les dérives du pourvoir en ce moment-là, les faiblesses que nous notions dans la gouvernance du pays, que ces faiblesses étaient essentiellement causées par le fait que les hommes qui nous dirigent n’avaient pas la préparation politique, militante, suffisante, n’avaient pas la préparation à la connaissance du pays, aux enjeux du pays, aux besoins des compatriotes qu’ils gouvernaient. Et donc ça les amenaient à faire des options qui étaient des options anti-démocratiques, antiéconomiques, antisociales par conséquent la résolution de l’union fait la nation en ce moment-là et de l’ensemble des forces politiques c’est qu’à partir de ce moment il faut préparer les hommes à la gestion du pays. Il faut préparer les hommes à assumer la responsabilité. Je me suis donc dit à ce moment-là, qu’il était de mon devoir, de m’engager dans cette préparation à partir de 2012 pour être l’un des instruments l’un des outils que mon organisation pouvait utiliser. Mon parcours militant, enfin mon petit passé militant, mes fonctions d’abord entant que conseiller technique du ministre du plan, le Président Bruno Amoussou qui a bien voulu me nommer en 2002. Mais surtout ma très riche expérience au parlement me prédestine à affiner ma préparation pour servir ce pays. Vous savez au parlement, je me suis donné pour mission d’apprendre à connaître le pays, d’apprendre à connaître l’Etat. Et je crois que le gouvernement du Président Boni Yayi avec ces frasques, avec ces incohérences, ce gouvernement m’a donné disons, la chance de beaucoup m’appliquer, de beaucoup travailler. J’étais comme on pouvait le dire omniprésent, présent sur tous les fronts, dans toutes les commissions pour apprendre à connaître ce qui se passait dans chaque département, dans chacun des compartiments du pays. Vous savez le député, il est un multi ministre parce que le parlement vous donne l’occasion de regarder les dossiers de tous les ministères, et donc d’y comprendre ce qui se passe, les options qui sont prises, les faiblesses qui sont là, les avancés qu’il y a. Donc je me suis donné cette tâche parce que je considère que servir le pays, c’est d’abord connaître le pays, c’est connaître ses hommes, c’est connaître les politiques qui s’y appliquent avant de pourvoir envisager des ajustements ou des réorientations de ces politiques-là. Mais en plus c’est que je considère que ma candidature répondait à un appel. L’Union fait la nation a bien fait de demander à ceux qui aspirent à servir le pays sous son drapeau,d’aller sur le terrain écouter les compatriotes, d’aller proposer ce qu’ils pensent.Bon il y avait la faiblesse que l’union n’a pas accompagné ses hommes mais ce n’est pas grave. Mais ce tour du pays que j’ai eu à faire m’a permis d’abord connaître davantage les problèmes qui étaient ceux des béninois, leurs préoccupations, leurs aspirations, mais aussi et surtout de recueillir leur forte attente à voir un homme et une organisation comme la mienne ; à voir cet homme là servir. Parcequ’ils ont vu à travers cet homme quelqu’un qui sait les défendre quelqu’un qui est sensible à leur préoccupation. Vraiment il est difficile de parler de soi-même. Mais cet appel je l’ai entendu. J’ai donc été convaincu davantage qu’il faut renforcer mes capacités propres ; qu’il faut renforcer l’organisation à laquelle j’appartiens pour que nous puissions opérer la transformation nécessaire qui permet aux béninois de vivre mieux. Car en définitive, la finalité c’est comment fait pour que les Béninois vivent mieux c’est le sens de la politique. Il n’y a pas autre chose.

Alors si on vous écoute bien, vous étiez en quelque sorte en route, entrain d’affiner votre parcours, entrain d’arriver à maturité. Alors qu’est ce qui justifie que n’ayant pas terminé ce parcours, vous ayez décidé d’aller au combat ?
D’abord je dois dire,que je suis comme je le disais, un homme de mission et non de démission. J’insiste là-dessus. Pourquoi ? Parceque, ce que j’ai reçu sur le terrain ne m’autorise pas à me comporter comme un insensible. Ensuite, nous sommes arrivés à un carrefour. Nous avons fait des expériences, nous avons critiqué ce qui s’est passé. Avons-nous le droit de laisser les choses se faire comme avant ? Je pense que la question de la candidature au niveau de l’Union fait la nation a été un processus. Le processus a consisté d’abord dès 2011, à dire désormais nous ne choisirons plus notre candidat sans faire des élections primaires. C’est la 1ère option qui a été faite. Ensuite il a été confirmé à partir de 2012 qu’il faut faire le choix du candidat à l’interne de l’Union fait la nation. Et puis la situation a évolué.A partir de 2014, nous avons sentir le besoin de lancer le processus par lequel on va sélectionner le candidat Parceque, un candidat ça se prépare, ça se forge, ça se construit. Le candidat à une élection présidentielle ne se lève pas du jour au lendemain pour dire, bon ! J’ai deux cantines d’argent donc je peux rechanter tout le système politique, que tout le monde s’aligne derrière moi. Non ce n’est pas ça. Donc nous avons mis en place pour faire la sélection. De tergiversation en tergiversation, nous nous sommes retrouvés un an plus tard à n’avoir pas fini d’examiner et adopter les documents qui organisent. Nous nous sommes retrouvés fatalement en mai 2015. On a relancé le comité avec le ministre Ahoyo. On a fini par valider en juillet 2015, parce qu’en juillet 2015 nous avons les bruits des billets de banque et des pièces de monnaie qui sifflaient de parts et d’autres. Par conséquent nous avons validé de façon formelle que le choix du candidat doit se faire à l’interne. Et à partir de ce moment-là, vous comprenez que un certain nombre de gens qui avaient pour ambition de happer l’Union fait la nation, de faire de l’Union fait la nation leur instrument pour assouvir leur volonté de prendre le pays. Ces gens là ce sont mis au travail pour empêcher l’Union dégage un candidat à l’interne. Et donc on a commencé par changer. Le choix va être à l’externe, ne choix ne va pas être à l’externe ainsi de suite. Nous sommes allés en octobre 2015 au palais des congrès pour confirmer le choix à l’interne. Ce choix a été violé pas les dirigeants de l’Union fait la nation qui subrepticement introduit dans le processus des gens qui n’y étaient pas attendu pour quelle raison ? Il est difficile de démontrer. Nous avons dit à l’Union fait la Nation qu’il faut faire le rassemblement des forces politiques. Mais avant de faire le rassemblement des forces politiques, il faut que nous ayons notre candidat à l’interne. Je vous fais savoir que l’option de ne pas avoir un candidat à l’interne ne s’est fait qu’en janvier 2016. Pour une élection qui doit se dérouler en février 2016. Pendant ce temps, les gens avec qui vous voulez aller discuter avaient déjà mis en marche leur machine. Quel candidat vous voulez donner en janvier 2016 pour que ça donne un résultat je pense que le ver est dans le fruit.

C’est donc ce qui a en quelque sorte motiver le fait que vous décidiez de vous lever et de porter de façon individuelle votre candidature. Mais avant ?
Non ce n’est pas que ça. Je vous ai dit qu’il y a l’appel qui a été donné sur le terrain. Et puis retenez une chose. Je pense qu’à l’union fait la nation, nous nous sommes plantés un peu. Nous n’avions pas confiance en nous même, nous n’avions pas foi en nous même. Nous avions découvert la vertu de l’argent pour considérer que l’argent est seul maître de l’activité politique. Ce n’est pas possible de croire ça. Au 31 décembre 2015, nous avions 10,5% des intentions de votes selon des sondages fiables. Les gens qui sont les porteurs d’argents dont on parle et au nom de qui l’union ne pouvait pas avoir de candidat à l’interne était pour la plupart, autour de 11% d’intentions de votes avec une marge d’erreur d’environ 1,5%. Nous étions dans un mouchoir de poche. Cela veut dire que l’union avait encore la possibilité de répondre à l’appel populaire. Chacun de nous sait la déception qui a suivi le non choix de l’union.

Quand on écoute votre président il n’y a pas si longtemps que ça, il dit qu’il y a eu quand même un processus à l’interne qui a consistéà écouter les personnes qui se voulaient candidat de l’union.
Oui c’est vrai. Mais ça s’est passé en décembre et janvier. Quel résultat voulez vous obtenir à ce moment là ?

Et il dit qu’à ce moment, ces deux personnes n’ont pas convaincu.
Oui ces deux personnes n’ont pas convaincu sur quel critère ? Le 1er critère, c’est quelles sont les forces que vous ralliez autour de vous ? J’ai dit au cours des interviews que nous avions eu que c’est une mauvaise question. Parcequ’il ne s’agissait pas pour les candidats à la candidature de rassembler des forces autour d’eux. Quelle personne vous écoute quand vous n’êtes pas candidat ? Vous voulez le rallier alors que vous n’êtes par sûr d’être candidat. Si vous vous prenez au sérieux, si la personne se prend au sérieux elle ne va même pas vous écouter. Il revenait à l’Union fait la nation d’organiser le rassemblement des forces politiques. Et nous avons eu le temps pendant cinq ans de le faire. Si nous avons été incapables c’est à nous d’assumer cela. Donc on ne vient pas demander à un candidat, quelles sont les forces… vous savez comment les gens se comportent dans le pays. Si je discute avec quelqu’un il dit Monsieur Houndété, moi je suis prêt à marcher avec vous si vous êtes retenus par l’Union fait la nation. Et c’est normal qu’ils disent cela. Ils peuvent le dire à mon challenger aussi. Il dit si vous êtes retenus je vous accompagne. L’union ne vous retient pas vous ne pouvez pas avoir la mise en œuvre de cela… C’est une mauvaise question. La deuxième question est quoi ?
Sur ce premier principe, parceque nous avons suivi seulement ce mardi le Président de l’union fait la nation monsieur Bruno Amoussou qui a dit que c’est à ce niveau que la bas blesse aucun de vous deux, ni vous Mr ErciHoundété, ni Mr Emmanuel Golou n’a pu convaincre de sa capacité à mobiliser des forces politiques capables justement de faire gagner l’Union fait la nation. Est-ce que déjà vous confirmez que c’est à ce niveau qu’il y a eu des voix discordantes ?
Je viens de démonter que cette question est impertinente. Cette préoccupation de l’Union fait la nation est impertinente. L’union a démissionné. C’est à elle d’organiser les forces politiques et nous avons donné mandat au président de discuter avec les forces politiques. On ne peut pas venir demander au candidat qui est prêt à vous suivre… si j’étais un candidat indépendant individuel on peutme poser cette question. Mais je ne suis pas un candidat individuel. Je suis un candidat qui est dans un processus à partir de ce moment là on ne peut pas me demander à Mr Houndété, et bien qui sont les forces qui veulent vous suivre ? C’est une mauvaise question.

Mais vous le saviez Monsieur Eric Houndété ?
Que quoi ?

Que ce principe était à respecter.
Cela ne faisait pas partir de nos critères. C’est un critère qui est tombé comme un cheveu sur la soupe. En fait c’était quoi ? Nous étions dans la période de la foi au ralliement. Et on avait des annonces à la télévision abondement. Je pense qu’il y avait des gens qui étaient tentés d’aller vers la foi au ralliement. Donc il fallait mettre une question piège. C’est une question impertinente, inadaptée, inappropriée à la limite indécente.

Aujourd’hui vous le dites mais vous étiez consentant au départ ?
Je n’étais pas consentant, je l’ai dit sur place lorsque j’ai été à l’interview j’ai dit que c’était une mauvaise question. Et cependant, j’ai dit avec les formations politiques, les personnalités avec qui j’ai discuté. Ils estiment que ces même personnalités on discuté avec d’autres personnes. Quoi de plus normal.

L’Union fait la nation est une alliance, c’est une coalition dans laquelle il y a plusieurs partis politiques. Et apparemment c’est au niveau de ces partis qui constituent l’union que cette question que vous ne jugez pas pertinente a peut-être été retenue ?
Non pas du tout.

Est-ce qu’il ne s’agit pas d’une stratégie délibérée ?
Oui… bon… enfin moi je ne vais pas prêter des intentions aux gens mais je considère que c’était une mauvaise question. Mais allons à la deuxième question. La 2e préoccupation c’est quoi ? Quels sont les moyens, quelles sont les ressources dont vous disposez ? Voici une question tout aussi intéressante. Peut être une bonne question. Parcequ’on dira que la fonction présidentielle n’est pas une fonction pour blaguer. Mais dans notre pays, je ne sache pas que parmi les critères que la constitution retient pour être candidat aux élections présidentielles qu’il y ait la quantité de mallettes ou de cantines que vous ayez sur vous comme argent frais. A partir de ce moment là… je suis bien conscient qu’une élection présidentielle ça demande des ressources. Mais je suis aussi bien conscient que la loi limite les ressources qui peuvent être engagées dans une élection présidentielle. Cela veut dire que nous devons être modérés, nous devons être raisonnables. A partir de ce moment, je considère que, aller aux élections présidentielles, il faut rechercher des sponsors qui accompagnent votre campagne. Mais avant tout cela, si nous étions dans une organisation qui fonctionne très bien, ce sont les militants, c’est l’organisation qui doit financer le candidat. Ce n’est pas le candidat qui doit financer l’organisation. Donc nous sommes dans un travers où on demande au candidat quelle masse d’argent il peut apporter ? Voici des choses difficiles à expliquer puisque le verdict qui a été retenu au niveau de l’Union fait la nation c’est de dire ok… d’abord moi j’ai dit il faut faire les primaires. On a dit non on ne va pas faire les primaires. Ce qu’on avait déjà retenu. Bon on a dit on va faire consensus. J’ai dit bon allons au consensus. Mais j’avais attiré l’attention sur le fait que, la question du consensus pouvait être facteur bloquant. Si on ne réussit pas à avoir le consensus on pourrait être bloqué. Il faut quand même dire que si on ne réussit pas à avoir le consensus il faut faire les élections primaires pour dégager notre candidat. Ça a été refusé. J’y ai déjà vue une petite difficulté. Mais lorsqu’enfin est allé au consensus il en est sorti de l’évaluation par consensus du candidat que le candidat Houndété était largement en tête et pouvait être retenu comme le candidat de l’union fait la nation. Il s’est ouvert à ce moment là des Présidents de partis, pour beaucoup d’entre eux de partis sans militant, sans activité, sans cotisation à l’Union fait la nation, qui ont estimé qu’aucun des deux candidats n’a les ressources nécessaires vu le déferlement de ressources qui est opéréespar un certain nombre de candidatpour affronter la situation financière des élections présidentielles de 2016. J’ai dit sur tout les toits, j’ai rappelé au sein de l’Union fait la nation que la question de mobilisation de ressources dans toute élection présidentielle c’est d’abord d’être en situation. Il y a avait un certain nombre de sponsors qui étaient prêts, ayant vu que ce produit est un bon produit à financer notre élection. Mais il ne peut pas financer un candidat à la candidature. On finance un candidat qui est en situation. Il fallait donc mettre Houndété en situation pour qu’il fasse venir les ressources qui nous accompagnent. A cette question il a été fait un refus catégorique. J’ai même fait un échéancier, j’ai même fait un engagement pour dire si on lance la candidature pour dire si au bout de quinze jours, trente jours cette candidature, j’étais prêt à constaté humblement que je n’étais pas l’homme de la situation. Et donc je ne sais qu’est ce qui pu motiver l’union fait la nation pour priver les béninois de leur offrir un candidat qui peut les fait gagner.

Mr Houndété le Président de l’UN l’a dit clairement. Sur cette question de sponsoring ce n’était pas rassurant ce n’était pas un sujet sur lequel on pouvait tabler pour décider de qui sera le candidat unique de l’union fait la nation. Vous avez démontré qu’il y avait une crise de confiance entre les membres de l’union et que la procédure n’était pas unanimement acceptée de tous. Pourquoi avez-vous accepté fait le jeu jusqu’au bout avant de revenir sur cette dysfonctionnement que vous aurez pu relever depuis ?
Non, nous avons toujours relevé les dysfonctionnements. Nous avons espéré que la raison l’emporte mais la raison ne l’a pas emporté. Bon nous constatons.

Et vous avez donc décidé de vous inscrire dans une démarche que certains qualifie de solitaire est ce que vous l’avez perçu vous-même comme telle, est ce que vous l’avez perçu comme une démarche dissidente comme disent d’autres ?
Je pense qu’il fallait faire une option, soit répondre à ceux qui ont empêché l’union d’avoir un candidat ou il fallait répondre…

Mais de qui vous parlez ?
Je parle des forces d’argent qui ont pollué le fonctionnement de l’union fait la nation, ce que j’ai appelé la vertu de l’argent découverte par les dirigeants qui ont estimé que le seul instrument, le seul atout qui permet de gagner une élection c’était les cantines d’argent dont devait disposer le candidat. Pour la petite histoire lorsque le choix ne se faisait pas puis que moi j’ai fait un dossier pour dire dès que le candidat sera désigné, nous allons mettre en place immédiatement cinq cent millions pour permettre la mise en place des structures pour que nous puissions gagner les élections. Mais personne ne croyait. C’est-à-dire qu’il ne peut pas mobiliser les cinq cent millions. Une personnalité que je salue a été sollicitée pour dire mes camarades ne croient pas que nous pouvons mobiliser les cinq cent millions. J’ai reçu immédiatement de cette personnalité qui a parlé avec un certain nombre de ces amis pour mettre en place les cinq cent millions. J’ai dit les cinq cent millions sont disponibles. A partir de ce moment là les enchères sont montées et ses cinq cent millions sont devenus subitement insignifiants, il fallait mobiliser des milliards. Il fallait prouver qu’immédiatement on peut mettre des milliards sur la table. Je ne considère pas uniquement l’action politique comme exclusivement la question de l’argent. Je n’ai pas les yeux troués. Je vois bien ce qui se passe dans le pays. Mais quand on sait que les béninois savent ce qu’ils veulent par rapport aux élections. Ce que veulent les béninois par rapport aux élections, c’est la transformation de leur vie. Et cette transformation de leur vie ils y sont attachés.

Le Président de l’Union fait la nation à lui expliqué qu’il s’agissait plutôt d’une démarche de rassemblement parce qu’il fallait contrer un système en place un système que vous avez abondement dénoncé d’ailleurs et le faire partir. Il fallait donc mettre en place une coalition plus large que celle de l’UN pour aller au combat. Quelle est votre appréciation ?
D’abord je ne suis pas venu pour répondre au Président de l’UN. Cependant, la question du rassemblement des forces est une bonne chose. Soyons nous même d’abord une force pour pourvoir participer au rassemblement des forces. Si vous vous êtes une force insignifiante, inexistante, une quantité négligeable comment pouvez-vous participer à une force ? Vous avez étudié la théorie de la résultante des forces. Si une forces est égale à zéro elle ne peut pas participer à la résultante des forces, elle n’existe pas pas dans la constitution de la résultante des forces. La Deuxième chose au processus de descente de l’UN où le rassemblement ? Tous ceux qui était attendu au rassemblement chacun d’eux est parti individuellement. Quelle a été la tentative de rassemblement ? Et quels sont les résultats là où nous sommes aujourd’hui. Il n’y a pas de rassemblement.

Il existe aujourd’hui une coalition…
Non ça c’est une vaste blague. C’est même incohérent. Vous dites que les autres ce sont constitués en une force et dès le lendemain vous commencer par crier à la peur du ko. Vous vous rassemblez vous êtes incapable de vous désister les une en faveur des autres pour constituer une force gagnante. Et vous voulez éparpiller les suffrages sur 34 ou 35 à la limite si je réduis à 10 ou 12 forces. Est-ce qu’on est vraiment dans une démarche gagnante ? Est ce qu’on a vraiment envie de gagner quand on s’éparpille comme ça ? je pense qu’on a pas envie de gagner.

La logique serait d’approcher l’électeur là où chacun des membres de cette coalition a ses assises de façon à retrouver seulement une coalition au second tour.
Est-ce que vous savez qu’il ne s’agit pas d’une élection législative ou communale ? Que nous avons une élection à une seule circonscription et que c’est l’addition des voix un partout qui donne le résultat. Eparpiller les voix et vous verrez le résultat que ça va donner.

Alors pour aller plus avant dans ce débat vous avez donc été candidat chacun vous attendait donc sur ce combat. Et puis l’autre surprise ça été de constater votre désistement. Quelles ont été les motivations ?
Avant de parler de la question de désistement, c’est que contraint de répondre à l’appel des béninois qui attendaient avec impatience, une candidature de l’UN. Une candidature pure. Parceque l’action politique c’est l’affaire des hommes politiques. Nous avons fait le diagnostic en 2012. Le point de mon engagement c’est de répondre à un diagnostic, c’est de mettre un traitement à un mal que nous avons noté. Donc ce mal a dit il faut se préparer. Il faut préparer les hommes. Dans ce processus de préparation nous avons rencontré les béninois qui ont massivement exprimé un soutien, un désir... Et je note que ce n’est pas pour rien qu’au 31 décembre malgré tout le désordre au sein de l’union fait la nation, malgré toute la cacophonie au sein de l’Union fait la nation, nous soyons restés en compétition serrée avec ceux qui mettaient beaucoup d’argent dans le système. Cela veut dire les béninois sont restés attachés à des valeurs, attachés à des hommes. Ils sont restés attachés à la démarche qui consiste à choisir comme président de la république, comme 1erserviteur des Béninois, quelqu’un qui en a fait l’apprentissage, quelqu’un qui en a la conviction, qui a montré par sa pratique, par son service à l’endroit des Béninois, qu’il en a le désir, qu’il en a fait classe. Donc les sondages ont bien indiqué ce que nous étions entrain de vouloir. Mais ceci étant pour répondre donc à cette attente nous avons hâté la candidature. Même temps nous ne sommes pas un singleton. Je ne suis pas un candidat coup de tête, non. Nous nous étions retrouvés face au refus de l’UN… figurez vous que j’ai déposé mon dossier à quelques minutes de la clôture. Parcequ’à cette heure là l’UN n’avait pas tranché après avoir rejeté son candidat à l’interne n’avait pas encore réussit à se donner un candidat ? Comment pouvez vous estimez qu’après tant d’effort après tant de sacrifices qu’aucune figure l’UN même par procuration pour venir représenter la candidature de l’UN. Que l’UN disparaisse comme ça, dans les élections de 2016.Alors que nous avons mis des années à préparer ça. Je suis resté dans l’attente jusqu’au dernier moment.

On vous a effectivement vu venir à la CENA en solitaire ?
Pas en solitaire je ne suis pas un habitué des bruits, des tambourinages. Pour entrer dans la CENA on n’avait pas besoin d’un peloton, mais deux personnes qui accompagnent le candidat pour faire les formalités. Mais vous devez savoir que dehors à l’extérieur de la CENA, j’ai vu spontanément mobilisés des centaines de gens qui sont venus m’accueillir, je leur dit merci. Ce qui était important, c’est qu’en allant à la CENA c’était pour faire le retour à toutes ces personnes que nous avons regroupées dans ce que nous avons appelé la plateforme politique le Bénin nouveau. Cette plateforme regroupe à la fois les militants de Force clé, les militants de l’UN, Les militants d’autres organisations politiques, d’associations, des personnalités qui ont cru en cette candidature, qui ont donné mandat à l’Union fait la nation et qui ont constaté que ça n’a pas été fait. La candidature d’Eric Houndété n’est pas une candidature personnelle. C’est une candidature qui a été axée au nom de Bénin nouveau qui est une plateforme politique qui porte les ambitions ety le désir de changement dans le pays.

Nous allons revenir sur cette plateforme politique tout à l’heure. Mais vous revenez régulièrement sur ce choix raté de l’UN quel est le sentiment qui vous anime ?
J’ai déjà dit au cours du rassemblement du Bénin Nouveau. J’ai demandé à mes camarades qui soutiennent Bénin Nouveau qui participent à Bénin Nouveau de ne pas avoir de regret. Parceque la vie est ainsi faite. A chaque épreuve de la vie il faut tirer les enseignements. Les échecs ce sont des escaliers pour aller plus haut. Et donc, moi je le sentiment de mettre engager dans un processus de mettre donner pour servir, d’avoir été freiné. Mais on ne sert pas seulement en tant président de la république. On peut servir en tant député, entant que simple citoyen, en tant que responsable à un niveau différent. Je continue le combat. Je continue le service à la république je continue le service à mes coompatriotes avec beaucoup de joie, avec beaucoup de fierté et d’abnégation.

Dites-nous droit dans les yeux, entre l’Union fait la nation et vous Eric Houndété c’est fini ?
Cette une question à laquelle je ne peux pas répondre actuellement.

Pourquoi ?
Il revient à l’union fait la nation de savoir si elle a besoin de moi.

Il vous revient d’y répondre aussi à vous et à Bénin nouveau, à ceux qui vous portent ?
Il revient à l’union…

Il y a eu une sorte de divorce. C’est une fracture irréconciliable…
Non nous avons assumé notre responsabilité, nous avons assumé notre destin et nous avons assumé notre obligation de servir.
Vous êtes dans une nouvelle dynamique qui n’est pas celle de l’UN
Si l’UN se trompe je ne peux pas être avec elle dans sa dynamique d’erreur. Si c’est une erreur délibérée je ne peux pas suivre ça.

Vous pensez qu’elle se trompe ?
Je pense que, je n’ai pas manqué de le dire. J’ai très bien dit aux responsables de l’UN que je ne les suis pas dans leurs démarches. C’est une fausse démarche.

Parlons de cette candidature vous l’avez déposé et comme je le disais tout à l’heure, contre toute attentes malgré les soutiens, vous retirez votre candidature.
Oui j’ai retiré la candidature parce que Bénin nouveau dans sa réunion m’a mandaté en disant nous avons besoin de deux choses. La 1ère nous voulons que le pays soit transformé qualitativement, nous voulons que le pays gagne. A l’issue de cette élection il faut que le Bénin gagne. Nous avons fait l’analyse objective de la situation pour constater que les freins et les embûches qui ont été posés sur notre chemin ne permettent pas que le Bénin gagne à travers la candidature d’Eric Houndété. L’humilité commande, la discipline commande, le respect de ceux qui vous aiment et ceux au nom de qui vous vous battez commande que vous soyez obéissant à cette démarche. C’est la preuve que cette candidature n’est pas une candidature personnelle. C’est une candidature pour servir. Ceux que nous voulons servir ont estimé que nous pouvons le faire autrement en nous mettant ensemble avec d’autres forces politiques ou avec d’autres candidats pour gagner et nous ont investi d’aller discuter avec ces candidats là. Ce que nous avons essayé autant que possible de faire en tenant compte des calendriers de ces candidats, de leurs disponibilités de leurs ouvertures. Ce que nous avons fait essentiellement sur la façon dont nous voyons que le Bénin doit être gouverné demain. Essentiellement sur le nécessaire besoin de rupture dans la gouvernance que nous observons aujourd’hui.

Mais il semble que dans un cas vous soyez soumis au disciple de groupe et que dans l’autre vous y soyez refusé ?
Oui parce que dans le cas où j’ai refusé de suivre la démarche de l’union, c’est que l’union a elle-même violé ses règles. A partir de ce moment là, ces décisions sont illégitimes donc elles ne peuvent pas être suivies. Est-ce que vous pensez que les béninois sont fiers de savoir le l’UN n’a pas un candidat ? Même pas à l’externe. Est-ce qu’on peut être fier de dire ça ?

Mais dans le cas d’espèce la même formation qui vous porte vous demande de vous retirer est-ce qu’il ne s’agit pas là d’un aveu de faiblesse
Ce n’est pas une question d’aveu de faiblesse c’est du réalisme. Et c’est surtout de l’humilité. Parceque si la finalité de notre action c’est d’aller aux élections en ce moment là on s’entêterait. La finalité de notre action c’est de donner les moyens aux béninois, de se doter d’un chef qui gouverne le pays dans la bonne direction pour le bien des béninois. Et en ce moment là qui suis pour ne pas obtempérer ?

Ce constat final s’assimile curieusement au diagnostic qui était posé par l’UN.
Et que l’UN n’a pas assumé. Quand on pose un diagnostic on l’assume. Il faut faire le rassemblement, il faut se préparer, et il faut rassembler les forces politiques.

L’Union fait la nation disait nous n’avons pas l’homme pour y aller, nous n’avons pas la force pour y aller c’est un peu ce qui ressort de ce vous avez dit.
Pourquoi l’union n’avait elle pas la force ? Il fallait avoir des cantines d’argent.

Dans le cas d’espèce est-ce que le même déterminant n’a pas hâté le choix de Bénin Nouveau ?
Pas du tout, ce n’est pas que ça. Les questions des finances sont des questions importantes. C’est vrai mais ça ne suffit pas. Il ne s’agit pas d’aller à l’élection nous avons objectivement constaté que notre souhait en décembre, nous pensions que si nous engagions une bonne campagne. Nous pouvons être au 2e tour des élections. Nous avons fait humblement l’évaluation de la situation pour constater qu’un certain nombre de freins étaient posés à nos pieds pour nous empêcher d’aller loin. Nous n’avions pas envisagé notre campagne dans les conditions que nous avons aujourd’hui à partir de ce moment là… moi je suis un homme suffisamment humble pour obéir.

Mr Eric Houndété vous semblez dire que vous vous retirez de la course de commun accord avec la base. Que feriez vous des milliers de béninois croyaient en vous et qui voulaient que vous allez jusqu’au bout ?
Vous savez ils sont nombreux à vouloir faire la politique par procuration. Ils étaient donc très nombreux de voir un homme téméraire déterminé, engagé qui affronte un certain nombre de situations. Après ça, quand nous avons fini d’être téméraires, est-ce que notre action a réussi à changer quelques choses ?C’est ça la finalité. Ce que les béninois dans leur grande majorité veulent de nous ce n’est pas la témérité seulement ils veulent de nous que notre action transforme leur quotidien.

Ils comptent sur vous pour le faire ?
Il compte sur moi pour le faire. Mais il se passe que l’évaluation objective de la situation me permet et permet au groupe de constater que cette attente va devoir être retardée.

Avez-vous l’impression de les avoir déçus ?
Je sais que certains seront déçus parcequ’ils n’auront pas compris. Parce qu’ils penseront que leur seul suffrage est suffisant. Certains seront déçus parcequ’ils croient en une valeur et ils voient qu’ils ne peuvent pas avoir ce qu’ils veulent. Il va falloir qu’il cherche une autre solution et ensemble nous avons recherché cette solution …

Et vous l’avez apparemment trouvé ?
Nous l’avons trouvé.

Quelle est la signification profonde de votre ralliement actuel ?
Premièrement nous avons séquencé notre action. Le séquencement a été d’abord de constater que nous devons retirer notre candidature ce que nous avons fait. Ensuite, que nous devons discuter avec un certain nombre de personnalités qui entre dans le cadre de notre vision. Premièrement est ce que oui ou non dans le lot de candidats nous en avons aujourd’hui qui peuvent remplir un certain nombre de critères. Et je prends les mêmes critères que celui de l’UN en matière d’organisation. Je ne parle pas d’argent. Est-ce que nous avons une possibilité de rassemblement des forces politiques ? Ceux qui sont prédestinés et constitutionnellement aptes, indiqués et mandatéspour conduire l’action politique et la gouvernance dans un pays. Est-ce que nous avons ça ? Ce que nous observons, un certain nombre de forces politique ce sont aligné derrière les forces d’argent avec pour devise essentielle l’argent gagne les élections, d’autres forces politiques se sont alignée en se disant il faut préserver le système politique. Et il faut préserver l’engagement citoyen. Car qu’on veuille où non ce sont les partis politiques forment les gestionnaires. A partir de ce moment, quels sont les hommes qui à nos yeux ont des aptitudes techniques et patriotiques pour conduire le Bénin. Nous avons engagé les discussions avec des candidats et nous sommes arrivés à des conclusions. Nos discussions ont porté essentiellement sur quelle est votre vision du Bénin ?
Je dois dire qu’il y en a un des candidats dont les approches n’étaient pas mauvaises mais n’avait pas reçu la faveur de nos camarades. Les consultations que nous avons opérées ont indiqué ce candidat avait une relative aptitude à faire le job. Mais il était du point de vue de nos camarades moins qualifié. Est-ce que oui où non voulons que les béninois soit mieux nourris.

Vous avez trouvé ces éléments quelques parts ?
L’essentielle de nos discussion ont porté sur les politiques qui vont être mise en œuvre. Est-ce que oui où non vous avez pour priorité de créer des emplois pour des béninois. Que ce ne soit pas des emplois fictifs que vous créez. Est-ce que vous avez une manière. Nous avons proposé notre manière. Je vous ai dit qu’il faut nourrir le Bénin Cela pour nous est important. Dans le monde d’aujourd’hui, si nous voulons progresser dans les secteurs qui ont de fortes potentielles. Nous avons assis notre développement d’emploi sur les nouvelles technologies et le numérique. Nous avons tout ce que nous offre notre communauté pour qu’ils produisent. Pour que nous puissions avoir un tissu industriel maîtrisable qui ne soit pas sur des rêves. Il faut changer les choses.

Ce que vous démontré ce retrouve dans les projets de société de beaucoup d’autres candidats
Quand vous allez à l’épreuve des projets de société et que vous questionnez les gens vous comprenez ce qu’on appelle plagia et ce qu’on appelle innovation. Lorsque vous portez l’idée c’est différent que lorsque vous la trouvez sur internet et vous l’écrivez sur un bout de papier. Nous sommes allés rechercher, est-ce que les gens avec qui nous parlons portent les idées ?

Vous avez entrepris des consultations avec les autres candidats et votre choix s’est porté sur un de ses candidats. Comment on peut vous croire lorsque vous ne nous expliquez pas le processus et qui sont ces candidats ?
Pas décence il n’est pas bien que nous présentons certains candidats comme moins méritant. Nous sommes dans une compétition. Nous avons le devoir de vous dire que nous avons retenu tel candidat parcequ’il a tel mérite. Je vous ai décri le processus.

Votre choix peut ne pas porter sur le candidat le plus méritant ?
Pourquoi pas

Là c’est vous qui le dites…
S’il n’est pas sur le candidat le plus méritant c’est que nous ne sommes pas conséquent envers nous même.

Dites nous définitivement quel est votre choix aujourd’hui et quels sont les mérites que vous avez trouvé à celui que vous avez choisi de rallier.
Nous avons choisi aujourd’hui de nous allier, de nous mettre ensemble. Comme disait le candidat lui-même de faire du deux en un, de faire un ticket avec le candidat Lionel Zinsou qui pour nous apparait comme le candidat du rassemblement. Le candidat du rassemblement. Parceque, lui plutôt que de démanteler les forces politiques, à cours d’argent a opéré un rassemblement des forces politiques. C’est ça la vision de l’Union fait la nation, il faut rassembler les forces. Donc ce candidat a opéré et continue des rassemblements forces polititiques. Il apparaît comme le candidat l’unité nationale parceque, par sa désignation il apparait comme le candidat qui réunit la partie septentrionale et la partie méridionale de notre pays. Il réunit les forces politiques de gauche de droite du centre etc… et donc ce candidat est pour nous un bon candidat. A titre individuel, lorsque le Président Boni Yayi retenait Lionel Zinsou comme le candidat de la majorité présidentielle. J’ai dit il s’agit de quelqu’un qui a la peau blanche. C’est un métis qui a des enfants. Quand il va sortir on va sortir avec une femme blanche et des enfants on va dire le Bénin se trouve sur quelle parti du globe. Mais ça ce sont des questions émotionnelles. L’essentiel c’est que voulons-nous du président de la république du Bénin ? Nous voulons un président qui travaille à transformer le Bénin. Tous les hommes politiques du Bénin, et je me réjouis de le dire. On fait le constat et l’affirmation que Lionel Zinsou est un homme compétent. Il a les aptitudes pour faire le job. La question qui se pose à nous tous, c’est pourquoi se fait-il introduire par le président Boni Yayi. Je m’arrête et je réfléchis. Je réponds à la question est-ce que si Boni Yayi construit un pont je refuse de marcher sur le pont. Ma réponse c’est non et donc si je ne refuse pas, est-ce que par le choix de Lionel Zinsou, le système érigé par Boni Yayi que j’ai été l’un des avant-gardistes à combattre. Est-ce que ce système est pérennisé ? Je réponds non. Parceque la plupart de mes camarades constatent aujourd’hui pour justifier le nom ko, que le système Boni Yayi est démantelé. D’ailleurs la plupart des acteurs de ce système se sont alliés avec les autres candidats qui disent de la rupture. Au fait ils les candidats de la continuité de l’action de Boni Yayi.

Ne faites vous pas une anticipation un peu hasardeuse sur monsieur Lionel Zinsou. Vous démontrez déjà qu’il est l’homme de la situation alors qu’il n’est même pas encore été élu ?
Mais attend un homme on le connait. Saviez vous que j’ai vu une image du roi Béhanzin pour dire que le roi Béhanzin refuse le blanc. Je crois que ceux qui ont fait cette image le roi Béhanzin va se fâcher contre eux. Le roi Béhanzin est un homme de justice et d’équité. Et qui sait que l’un de ses fils, le rare qui a sauvé sont trône qui était vendu, que ce béninois a récupéré son trône à prix d’or pour le restituer à son pays.

Quel est le rapprochement ?
Je veux vous montrer là qu’il s’agit d’un béninois de peau blanche, mais de cœur béninois profondément béninois, un patriote qui a donné la preuve de son patriotisme. Parceque la preuve du patriotisme ne se trouve pas dans les verbes. Elle se trouve dans les actes que l’on pose.

La question est de savoir quelle certitude vous avez que le système ne perdure pas avec l’homme qui aujourd’hui le conduit, le porte ?
Je m’en tiens à ce que disent mes camarades. Ils disent que le système est démantelé. Ce n’est pas parceque on veut justifier que Lionel Zinsou va perpétuer le système qu’il faut revenir.
Ne parlons pas de vos camarades nous parlons de vos analyses propres
Non non j’illustre. Moi je pense que le système Boni Yayi est fini le 6 avril prochain. Il part avec son système. Le système est même parti avant lui.

Vous êtes convaincu qu’il n’y aura pas de continuité ?
Le système est parti avant lui parceque quoi, Lionel Zinsou dans l’expression de sa compétence, dans sa capacité à apporter des réponses à nos préoccupation, nous a montré un certain nombre de choses. Il dit nous avons fait de la croissance. Moi j’ai douté de cette croissance. Il est établi que nous avons de la croissance à 5 ou 6%. Et nous qui sommes de l’opposition nous disons que les béninois se sont appauvris. Et c’est vrai que les béninois se sont appauvris. La pauvreté est restée à 30%. Ceux qui sont du régime diront nous avons maîtrisé le taux de pauvreté.

Monsieur Eric Houndété connaît Mr Lionel Zinsou depuis quand ?
Je suis un petit intellectuel et donc pour quelqu’un on n’a pas besoin de vivre toute sa vie avec lui. Il y a des gens qui connaissent Béhanzin, il y a des gens qui connaissent Ghézo, ils ne sont pas contemporains de Ghézo ni de Béhanzin. Donc pour connaître quelqu’un, on peut aller lire ce qu’il fait, on peut discuter avec la personne. Les échanges que j’ai eu avec la personne me montre qu’il est préoccupé par la question de la pauvreté. Il est préoccupé par le problème des béninois. Et bien donc si on a de la croissance et on continue d’avoir la pauvreté il faut éviter faire du mimétisme. La plus part des projets de société des candidats ils vous diront qu’il faut faire de la croissance à deux chiffre pour éradiquer la pauvreté. Ce n’est pas vrai. Même si vous faites de la croissance à deux chiffres et si vous ne savez pas agir sur les plus pauvres, vous ne pouvez par éradiquer la pauvreté. Lionel Zinsou dit ceci il faut la croissance par le bas tout en continuant de faire la croissance par le haut. Si vous construisez des routes, des hôpitaux et ceux qui sont à la base ne peuvent pas avoir accès, votre croissance continuera d’être une croissance des livres. Ce que vous devez retenir est que notre choix ne porte pas ni sur la couleur de la peau de l’individu, ni sur la couleur de ses cheveux, ni si le nombre de cantines d’argent qu’il y a encore moins sur le nombre de reportages à la télévision. Mais sur la démarche pour transformer la vie des béninois.

Vous avez été apparemment convaincus par les discussions que vous avez eues avec ce candidat-là. Mais c’est un autre homme politique qui a dit les promesses de campagnes n’engagent que ceux qui y croient. Il n’y a longtemps vous étiez le pourfendeur du régime Yayi et aujourd’hui vous vous retrouvez dans l’homme qu’il porte et vous croyez en une rupture profonde.

Je vous dis que le vrai candidat de la rupture c’est Lionel Zinsou parceque c’est lui qui a dilué les Fcbe. C’est lui qui a dilué le système.

Comment ?
C’est lui qui a apporté d’autre sang. C’est le lui qui fait le rassemblement des forces politiques. C’est lui qui nous donne des chances de refaire l’unité nationale. Je pense que nous sommes dans une phase de recomposition. Et dans cette phase il nous faut de la sérénité, il faut avoir la tête sur les épaules pour dire qui est-ce qui permet au Bénin de gagner ? Ce qui compte c’est le Bénin gagne. C’est ça qui fait que en toute humilité, même si le Président Boni Yayi nous a fait des misères, et que nous une chance de corriger cela autour d’un même idéal je pense que avec humilité, il faut rentrer en soi-même et s’engager.

Est-ce que Mr Éric Houndété soutenant le candidat Lionel Zinsou vous demanderez de faire rendre gorge au régime passé ?
Ça ce sont des préalables

Est-ce que vous en avez discuté ?
Ce sont des préalables. Mr Zinsou sait que s’il est élu la justice doit reprendre son droit de cité. Car rendre gorge ne signifie pas la chasse aux sorcières. Rendre gorge signifie que tel a commis une faute cette faute sera punie et sanctionnée. D’ailleurs le même monsieur même donne des indications.

Quelles sont ces indications ?
Lorsque quelqu’un a pu dire après nous c’est nous, il a rappelé la personne à l’ordre pour dire après nous c’est nous c’est fini c’est du passé. Il s’agit pour nous de faire un nous inclusif, un nous global pour l’ensemble du pays. Vous avez pu l’entendre se prononcer sur la question des concours frauduleux. Il a indiqué que ce genre de chose ne peut pas avoir droit de cité et qu’il suffit de mettre en place un bon système d’anonymat. Ceux qui ont commis des fautes s’il ne les punit pas nous ne sommes ensemble. Et nous sommes dans un régime présidentiel où le président qui est là à l’instant t est le président il n’y a pas quelqu’un d’autre qui est le président.

Alors pour en finir avec cet entretien quelles sont les perspectives personnelles que vous entrevoyez pour Mr Eric Houndété ?
Monsieur Eric Houndété est un serviteur, il reste il veut demeurer, il a l’ardent désir de continuer à servir. A servir de la même façon avec la même énergie avec la même intelligence avec même foi. Voilà ce qu’Eric Houndété souhaite demain avoir à faire.
L’essentiel pour les béninois c’est de faire gagner le Bénin. Il s’agit pour nous après mûre réflexion vous n’imaginez pas… je mesure la gravité de l’acte qui est posé. Je mesure la déception d’un certain nombre de camarades qui ne comprendront pas. Qui croiront que c’est un acte de vengeance, c’est l’expression d’une frustration, non. Il s’agit d’être soi-même d’être dans ses bottes et de se dire tout le combat que j’ai fait, est-ce que c’est pour jouer le John bri ou est-ce que c’est pour faire en sorte que quelques choses change dans le pays. Et donc le combat que j’ai fait tout le temps avec mes camarades de l’Union fait la nation que je salue, c’est pour que quelques choses change dans le pays. Je reste dans cette ligne de faire en sorte que le pays soit transformé. Je ne considère pas un de mes compatriotes métis, donc une richesse supplémentaire comme un point de faiblesse pour le pays. Je le considère comme une richesse et je me réjouis de l’ensemble de la classe politique qui reconnaît les compétences de cet homme. Je me réjouis de découvrir son patriotisme, son attachement au pays, son aptitude à l’innovation et à apporter des solutions aux problèmes des Béninois.

Transcription : Finafa H.

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7 février 2016 par La Rédaction




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