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La GSMA, une organisation mondiale qui unifie l’écosystème mobile permettant de découvrir, de développer et d’offrir des innovations qui sont à la base d’environnements économiques favorables et de changements dans la société, a procédé ce jeudi 30 janvier 2025, au lancement d’un important rapport. Ledit rapport porte sur ‘’La transformation numérique de l’économie au Bénin : Opportunités, réformes politiques et rôle de la téléphonie mobile’’.
L’adoption des technologies numériques dans les secteurs public et privé peut générer 1 200 milliards de francs CFA de PIB d’ici 2028, tout en créant plus de 300 000 emplois et en augmentant les recettes fiscales de 150 milliards de francs CFA. C’est l’essentiel à retenir du rapport intitulé ‘’La transformation numérique de l’économie au Bénin : Opportunités, réformes politiques et rôle de la téléphonie mobile’’, de GSMA, et publié ce jeudi 30 janvier 2025. Le document selon le service de communication de l’organisation, démontre comment la numérisation est identifiée comme une pierre angulaire pour atteindre une prospérité partagée au Bénin, en améliorant la productivité dans l’agriculture, la fabrication, le transport et le commerce, tout en améliorant l’accès aux chaînes de valeur mondiales (CVM) et en renforçant la prestation des services publics. « Les technologies émergentes telles que les services financiers mobiles, l’intelligence artificielle (IA) et l’informatique en cloud sont également considérées comme des catalyseurs essentiels de l’inclusion numérique et financière, qui soutiennent le développement humain dans tout le pays », renseigne le communiqué.
L’impact économique selon les grandes conclusions du rapport indique que le secteur de la téléphonie mobile a contribué à hauteur de 960 milliards de francs CFA au PIB en 2023, et l’accélération de la numérisation pourrait augmenter le PIB total de 8 % d’ici 2028.
Les avantages par secteur présentent les résultats ci-après :
o Agriculture : 197 milliards XOF (4,3% du PIB du secteur) ajoutés d’ici 2028, créant 82 000 emplois.
o Industrie manufacturière : 134 milliards XOF (5,1% du PIB du secteur) ajoutés d’ici 2028, créant 77 000 emplois.
o Transport : 74 milliards XOF (6,3% du PIB du secteur) ajoutés d’ici 2028, créant 25 000 emplois.
o Commerce : 39 milliards XOF (2,0% du PIB sectoriel) ajoutés d’ici 2028, créant 18 000 emplois.
Pour ce qui concerne l’inclusion numérique, le rapport indique que les réformes politiques pourraient entraîner une augmentation de 1,2 million d’utilisateurs de l’internet mobile d’ici 2028, réduisant de manière significative l’écart d’utilisation et garantissant un accès plus large aux services numériques.
« Ce rapport souligne le rôle que peut jouer l’économie numérique du Bénin dans la croissance inclusive et la prospérité partagée. En donnant la priorité aux réformes des politiques publiques et en encourageant la collaboration entre les secteurs, le Bénin peut ouvrir de nouvelles opportunités pour les entreprises et les particuliers, améliorer la prestation des services publics et construire un écosystème numérique prospère qui profite à tous. Grâce à une action ciblée, le pays est bien placé pour stimuler l’innovation, créer des emplois et s’assurer un avenir plus connecté et plus prospère. », c’est ce qu’a confié Angela Wamola, Directrice de l’Afrique subsaharienne à la GSMA.
Du point de vue des recommandations de politiques publiques pour l’accélération de la croissance, le rapport appelle à des réformes ciblées pour construire un écosystème numérique durable et inclusif, y compris :
1. Réformer les indicateurs de couverture et de qualité de service compte tenu de l’évolution technologique des terminaux, ce qui, en permettant de rediriger les investissements vers des services plus pertinents, servira mieux les intérêts des utilisateurs.
2. Réduire les taxes spécifiques au secteur et fixer des redevances appropriées pour les fréquences afin de débloquer les investissements et d’améliorer l’accessibilité financière.
3. Supprimer la taxe sur les services financiers mobiles afin d’améliorer l’inclusion financière et d’élargir l’accès à des services financiers peu coûteux.
4. Moderniser les cadres d’octroi des licences de télécommunications pour favoriser la concurrence, l’innovation et l’amélioration de la qualité des réseaux.
5. Mettre en œuvre des politiques axées sur la demande, telles que des subventions pour les téléphones portables, la formation aux compétences numériques, le soutien aux PME et la numérisation des services publics, afin d’accroître l’adoption des nouvelles technologies.
En tant qu’organisation mondiale unifiant l’écosystème mobile afin de découvrir, de développer et d’offrir des innovations qui sont à la base d’environnements économiques favorables et de changements dans la société, la GSMA s’est donnée comme vision, de libérer toute la puissance de la connectivité pour que les gens, le secteur et la société prospèrent. Elle œuvre également pour ses membres en s’appuyant sur trois grands piliers : La connectivité au service du bien, les services et solutions industriels, et la sensibilisation.
F. A. A.
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