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Dans le cadre des préparatifs des élections générales de 2026, le Cadre de Concertation et d’Appui du Programme d’Action du Gouvernement (CCPAG) a tenu une visioconférence citoyenne, samedi 24 mai 2025 via la plateforme Zoom. Les échanges ont porté sur le code électoral béninois avec deux invités de marque : le député Orden Alladatin, Président de la Commission des lois à l’Assemblée nationale, et Sacca Lafia, Président de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA).
Comprendre les fondements des dispositions du Code électoral et leurs implications concrètes sur la vie politique nationale. C’est l’objectif de la séance organisée par le Cadre de Concertation et d’Appui du Programme d’Action du Gouvernement (CCPAG) sous le thème « Élections générales 2026 : le Code électoral béninois ». Plus de 100 participants ont pris part à la séance.
Le député Orden Alladatin président de la Commission des lois à l’Assemblée nationale a exposé le bien fondé des réformes du Code électoral. Appuyant ses propos par une rétrospective illustrée d’une vidéo, il est revenu sur les limites du multipartisme intégral instauré au lendemain de la Conférence nationale de 1990. Le paysage politique béninois avait alors explosé, atteignant le chiffre impressionnant de 278 partis enregistrés en 2018.
Face à cette prolifération, les réformes politiques sont devenues incontournables. Avec la réforme du système partisan intervenue en 2018, le nombre de partis politiques légalement constitués à la date de janvier 2025 est de 11, dont 4 issus de la mouvance présidentielle, selon les chiffres fournis par le député Alladatin.
Le président de la Commission des lois à l’Assemblée nationale a expliqué certaines dispositions du Code électoral notamment le seuil d’éligibilité au partage des sièges et celle du parrainage, objets de vives polémiques. Pour l’attribution des sièges lors des élections législatives, « seules seront éligibles à l’attribution des sièges, les listes ayant recueilli au moins 20% des suffrages valablement exprimés dans chacune des circonscriptions électorales législatives ». Un seuil jugé élevé par certains observateurs, qui y voient un risque d’exclusion de partis.
Quant au parrainage, l’article 132 nouveau du Code électoral stipule que « nul ne peut être candidat aux fonctions de président ou de vice-président de la République s’il n’est dûment parrainé par un nombre de députés et/ou de maires correspondant à au moins 15 % de l’ensemble des députés et des maires, provenant d’au moins trois cinquièmes (3/5) des circonscriptions électorales législatives ».
« Ce qui est visé, c’est que dans notre pays, ce soit vraiment les partis d’envergure nationale qui s’alterne dans les instances de décisions. Il faut qu’on s’accorde pour dire que dans notre pays désormais, il faut être d’envergure nationale avant d’avoir des élus communaux, avant d’avoir des députés ou de pouvoir parrainer un candidat », a affirmé le Orden Alladatin.
Le Président de la Commission des lois à l’Assemblée nationale s’est aussi prononcé sur la surveillance du scrutin, le transfert de la liste électorale à la CENA, les déclarations de candidature,
Pour le président de la Commission Électorale Nationale Autonome, ce n’est pas la pléthore des partis politiques qui fait le développement. « Je rassure que notre mandature de la CENA, on a déjà organisé les élections législatives en 2023. Cela s’est très bien passé. Nous sommes toujours dans cet état d’esprit », a indiqué Sacca Lafia. Les échanges, nourris et interactifs, ont mis en lumière les préoccupations liées aux dispositions du code électoral à la veille des élections générales de 2026.
A.A.A
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