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Papa Demba Thiam est à la fois économiste et chef d’entreprise en Suisse. Soucieux de donner à ses activités de recherche un caractère résolument appliqué, il fonda en 1988 la société ATEDIS S. A. , chargée d’appliquer en Afrique ses conceptions en matière de stratégie de développement. Très critique sur les politiques publiques en Afrique, le chercheur a laissé ses impressions après le passage du ministre des finances Romuald Wadagni sur l’émission Eco d’ici , Eco d’Ailleurs de RFI/ Jeune Afrique . Votre journal publie ici en intégralité la publication qu’il a faire sur sa page Linkedine
C’est très impressionnant d’écouter le document sonore y relatif ou de lire cette interview #RFI #JeuneAfrique de #RomualdWagani, ministre de l’économie et des finances du #Benin. Les autorités de ce pays démontrent là une très bonne maîtrise des défis que pose le développement économique est social inclusif de leur pays et, exposent des linéaments de solutions basées sur le développement et la mise en place de ce que j’appelle des “plateformes de compétitivité intégrées”, sur toutes les lignes de production potentielles du pays, pour les transformer en chaînes de valeurs intégrées. Leur vision déborde des frontières du Bénin pour inclure les espaces économiques qui lui sont adjacents. Elle permet de définir la nature des chaînes logistiques qui pourraient alors relier des pôles de croissance économique potentiels qui sont actuellement en sommeil. J’avais conçu et souhaité impulser une stratégie similaire pour le Bénin, afin de soutenir son développement industriel, d’abord basé sur la transformation de ses ressources, quand je m’occupais de ce pays comme fonctionnaire à la #banquemondiale. J’ai le document devant moi, au moment où j’écris ces lignes. À l’époque, je n’ai malheureusement pas eu le soutien de mon institution pour aider les autorités et le secteur privé du pays, à mettre cette stratégie en œuvre, ce qui, trop souvent répété dans d’autres pays dont je m’occupais, a été une des raisons qui m’ont poussé à la quitter, en prenant une retraite anticipée pour être enfin libre de travailler avec qui partage la même vison du développement des économies africaines. Maintenant, je suis ravi de constater que la même vision politique est là, clairement exposée par les dirigeants du Bénin, au plus haut niveau. Elle offre des opportunités à toute expertise pertinente de lui apporter des solutions pratiques pour sa mise en œuvre, y compris avec des systèmes de financements innovants et adaptés au contexte opératoire spécifique au pays et à ses voisins. On comprend donc plus facilement, comment le Bénin a pu bien anticiper les effets de rémanence de chocs exogènes, depuis la crise générée par la lutte contre le #covid19, pour ne pas craindre de famines, suite aux conséquences de la #criseukrainienne. Une lueur d’espoir pour toute l’Afrique qui doit enfin prendre son destin en mains. Bravo à mes frères du Bénin et surtout, merci pour cette bouffée d’oxygène ! Les Africains ont vraiment besoin de croire en eux-mêmes. |