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Scandale en Europe ! Plusieurs pays éclaboussés par une affaire de cyberespionnage.
Une commission d’enquête du Parlement européen sur Pegasus et logiciels espions similaires s’est rendue en Israël et a découvert un nombre important de contrats liant la société éditrice NSO à l’UE. C’est ce que vient de révéler le quotidien israélien Haaretz.
L’affaire Pegasus vient d’éclabousser plus d’une dizaine de pays européens.
Des représentants de la commission d’enquête du Parlement européen sur Pegasus et les logiciels espions similaires se sont récemment rendus en Israël et ont appris du personnel de NSO que la société avait des contrats actifs avec 12 des 27 membres de l’Union Européenne. 22 autres clients sont également concernés par cette affaire.
« Les réponses de la firme israélienne aux questions de la commission européenne révèlent que la société travaille avec de nombreux organismes de sécurité dans l’UE », a révélé le quotidien israélien à grand tirage Haaretz.
Les législateurs européens ont découvert que la plupart des pays de l’UE avaient des contrats signés avec la société : 14 pays ont fait affaire avec NSO dans le passé et au moins 12 utilisent encore Pegasus pour l’interception légale d’appels mobiles, selon la réponse de NSO aux questions de la commission, précise le journal.
La société a expliqué qu’à l’heure actuelle, NSO travaillait avec 22 « utilisateurs finaux » -des appareils de sécurité et de renseignement et des forces de l’ordre- dans 12 pays européens.
Dans certains de ces pays, il y a plus d’un client, le contrat n’étant pas conclu avec le pays, mais avec l’organisation exploitante.
Ce scandale met en cause les assertions du consortium Forbidden Stories (regroupant 17 médias occidentaux) et d’Amnesty International, qui affirmaient que le seul Etat européen à utiliser le logiciel Pegasus est la Hongrie dirigée par Viktor Orban.
Ces médias avaient aussi ciblé, à tort des pays comme le Maroc en fermant les yeux sur les scandales de leurs propres pays.
Selon le journal Haaretz, « des représentants de la commission se sont rendus en Israël ces dernières semaines pour approfondir leur enquête sur l’industrie locale de la guerre informatique et se sont entretenus avec des employés de NSO, des représentants du ministère israélien de la Défense et des experts locaux››. ‹‹Parmi les membres de ladite commission, un député catalan, dont le téléphone portable a été piraté par un client de NSO », précise la même source.
La commission a été créée après la publication du Project Pegasus l’année dernière, et son objectif est de créer une réglementation pan-européenne pour l’acquisition, l’importation et l’utilisation de logiciels ayant pour but de mener une guerre informatique tels que Pegasus. Mais pendant que les membres de la commission se trouvaient en Israël, et surtout depuis leur retour à Bruxelles, il a été révélé qu’en Europe, il existe également une industrie bien développée dans la guerre informatique, dont de nombreux clients sont européens.
Le logiciel espion Pegasus de la société israélienne et les produits concurrents permettent d’infecter le téléphone portable de la victime de la surveillance, puis de permettre à l’opérateur d’écouter ses conversations, de lire le contenu d’applications devant contenir des messages cryptés, et de fournir un accès total aux contacts et aux fichiers de l’appareil. Pegasus permet aussi d’écouter en temps réel ce qui se passe autour du téléphone portable, en activant la caméra et le microphone.
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