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Les évasions de détenus sont devenues monnaie courante et appellent à la mise en place de surveillance électronique. Le Bénin peut aller à l’école des pays qui ont opté pour le bracelet électronique.
Les faits sont récents. Deux policiers ont été placés en détention à Natitingou le 11 juillet 2024 à la suite de l’évasion d’un détenu de la prison civile. Le fugitif a quitté le Centre Hospitalier Départemental de l’Atacora (CHD Atacora) où il était admis pour des soins.
Le cas n’est pas isolé. Au Centre Hospitalier Universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM de Cotonou), l’ex maire de la commune d’Abomey-Calavi, Georges Bada, s’est évadé dans la nuit du 18 mars 2022, alors qu’il purgeait une peine de 6 ans de prison dans un dossier de bradage de domaine public.
Des évasions ont été enregistrées même dans des maisons d’arrêt comme ce fut le cas à la prison civile d’Abomey-Calavi en 2021 ou encore la tentative d’évasion à la prison civile d’Apkro-Missérété en mai 2024.
La récurrence des évasions suivie d’arrestation de policiers appellent à repenser la surveillance des détenus.
Avec les nouvelles technologies et la digitalisation, l’installation d’un système de surveillance électronique dans les lieux pénitentiaires s’impose.
Plusieurs technologies existent dans le cadre de la mise en place de la surveillance électronique. La plus connue est le bracelet électronique, qui contient une puce électronique pouvant être repérée à distance, grâce à un système de géolocalisation (GPS), par les autorités policières ou pénitentiaires. Ce dispositif ne peut pas être facilement retiré ou désactivé par la personne sous surveillance car l’autorité de surveillance reçoit une alarme le cas échéant.
Le dispositif est souvent placé à la cheville ou à la main et permet d’avoir à l’œil le détenu. Plusieurs pays dont les Etats-Unis (depuis 1983), la Suède (1994), les Pays-Bas (1995), la France (1996), la Belgique (1998), le Canada (depuis 1999) expérimentent cette forme de surveillance. Le Bénin doit aller à l’école de ces pays.
M. M.