1199 visiteurs en ce moment
Les enseignants qui ont boycotté l’évaluation du 28 juillet dernier dans le sous-secteur des enseignements maternel et primaire doivent s’attendre à une sanction administrative. Salimane Karimou, Ministre des Enseignements Maternel et Primaire l’a précisé, ce vendredi 17 août 2018, sur la Télévision nationale dans une émission où l’occasion lui était donnée pour faire le bilan des actions entreprises au cours de l’année 2017-2018.
« C’est une sanction administrative que moi je ne saurais dévoiler ici », répond Salimane Karimou, par rapport à ce qui est prévu pour les enseignants qui ont boycotté l’évaluation du 28 juillet 2018.
Le Ministre en charge des Enseignements Maternel et Primaire affirme que des dispositions de la loi prévoient les sanctions à cet effet. « Quand vous allez dans la loi portant sur la fonction publique, une sanction est prévue pour l’agent qui se met dans une position de manquement à l’autorité, lorsque vous êtes dans une situation d’insubordination, une sanction est prévue », souligne le ministre qui a assuré qu’il n’y aura pas de mutation punitive pour les enseignants qui n’ont pas participé à ladite évaluation.
Se désolant du faible taux de participation à l’initiative du Gouvernement de s’enquérir des besoins réels du personnel enseignant des écoles maternelle et primaire, il a précisé que le taux de participation à cette évaluation tourne autour de 20% au plan national.
Malgré la réticence des instituteurs qui n’épousent pas majoritairement la méthode utilisée, il a réitéré que le plan de l’amélioration de la qualité de l’éducation prévu par le Gouvernement sera mis en œuvre.
Pour cela, le ministère va mettre sur pied un nouveau plan de formation et d’évaluation qui seront sanctionnées par des décisions en fin de compte. « Au cours des formations, il y aura une évaluation formative et les enseignants seront notés du point de vue de leur présence, du point de vue de leur assiduité au travail. Après les formations, ils auront une évaluation sommative à la fin qui pourrait déboucher à la limite sur une attestation », a-t-il annoncé.
Selon le Ministre, après toutes ces évaluations, s’il est constaté des enseignants mauvais, ils ne seront plus maintenus dans le système.
« Au terme de tout ça, si on découvre toujours qu’il y a des gens qui, malgré les formations, malgré tout ce qui a été fait, ils continuent d’être mauvais pour le système éducatif, de grâce, qu’on ne nous demande pas de maintenir », avertit Salimane Karimou.
Autres points évoqués par le ministre, c’est les primes et les mutations qui viendront à temps pour faciliter la tâche aux enseignants en vue de l’effectivité de la rentrée le 17 septembre 2018. « La rentrée aura lieu, l’année sera apaisée, nous y travaillons », a-t-il conclu, confiant.
Boniface CAKPO
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel