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A travers une note en date du 23 juin 2025, et signé du secrétaire général adjoint du ministère de l’industrie et du commerce, le gouvernement a levé la mesure portant interdiction d’exportation des produits vivriers. Au cours d’une séance d’échanges avec les médias en ligne ce vendredi 04 juillet 2025, le secrétaire général adjoint, et porte-parole du gouvernement, a évoqué les raisons qui sous-tendent cette dernière décision du pouvoir exécutif au Bénin.
Pour des raisons de sécurité alimentaire, le ministère de l’industrie et du commerce à travers un arrêté en date du 07 juin 2024, avait interdit la sortie du territoire national de certains produits vivriers. Un an après, cette mesure a été levée, permettant ainsi aux producteurs agricoles et aux commerçants de reprendre leurs activités à l’international.
Cette interdiction qui est faite selon le porte-parole du gouvernement, n’est ni formelle ni intemporelle. « Elle est encadrée dans un délai ». Il l’a fait savoir lors d’une séance avec la presse en ligne ce vendredi 04 juillet 2025. L’objectif selon ses explications, est de fournir de matières premières aux industries en place dans le pays, et notamment à la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ). L’idée selon Wilfried Léandre Houngbédji, est de faire en sorte que, lorsque la campagne agricole s’achève, les premiers mois servent à fournir les usines en intrants et le marché national. Il s’agit de faire en sorte que toute la production ne sorte au détriment de la consommation nationale et au détriment de la transformation au plan national, du fait d’étrangers qui proposent de prix mirobolants.
Selon le porte-parole du gouvernement, ce qui est « formellement interdit », c’est les exportations par voie de terre. « L’exportateur ou l’opérateur économique qui arrive dans le pays et qui souhaite avoir une partie des productions, doit exporter règlementairement. Il faut qu’il passe par le port de Cotonou s’il ne veut pas mettre dans un cargo en avion », a-t-il indiqué évoquant la nécessité de statistiques fiables sur le volume des exportations, la balance commerciale ; et le gain à payer en contrepartie en tant qu’exportateur au cordon douanier. Mais sur la plupart des exportateurs, quelques-uns seulement respectent les règles et passent par le port. Le gros lot préfère passer par des pistes qui ne sont pas de voies d’entrée formelles. Chose qui relève de la fraude, et à laquelle le gouvernement aspire mettre fin à travers ses décisions.
« Ce qu’on demandait aux gens de payer, ce n’est pas à la charge du producteur. Mais c’est celui qui vient acheter chez le producteur et qui veut passer par les pistes pour envoyer dans les pays voisins. Les services de douane l’interceptent en lui demandant de payer ce qu’il refuse de payer en ne passant pas par le port de Cotonou », a laissé entendre le porte-parole du gouvernement fustigeant l’intox née après la décision d’interdiction de sortie.
La décision a levée d’interdiction a été prise parce que les usines ont été ravitaillées, et le marché national « suffisamment » alimenté. Et s’il y a de l’excédent, le souhait d’après lui, est de faire en sorte que les producteurs au regard des efforts qu’ils font pour nourrir la population, exportent et fassent un peu de chiffres.
F. A. A.
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