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A travers une déclaration rendue publique lundi 04 octobre 2019, l’Ong WANEP-Bénin s’est prononcé sur la révision de la constitution du 11 décembre 1990 dans la nuit du jeudi 31 octobre au vendredi 1er novembre 2019 par les députés de la 8ème législature. L’organisation de la société civile dit avoir suivi avec « consternation, le processus de révision […] en procédure d’urgence par les 83 députés issus des législatives contestées d’avril 2019 et sur la base d’une proposition de loi modificative gardée secrète jusqu’à la fin du processus ».
Selon les membres de ce réseau, près de 30% des articles de la Constitution ont été révisés avec de « nouvelles dispositions de constitutionnalisation d’un vice-président et de renforcement des pouvoirs du Président de la République jamais discutées dans le pays. « Les caractéristiques de cette manœuvre donnent définitivement raison aux opinions qui soutiennent que les législatives d’avril 2019 ont été sciemment organisées, de manière non inclusive, pour servir cette cause de révision de la Constitution sans débat national et à l’unanimité d’un Parlement intégralement acquis à la cause de l’Exécutif », souligne la déclaration.
Pour ce regroupement d’acteurs de la société civile, les dénonciations des formations politiques non représentées au Parlement et des citoyens s’étant, à plus de 70%, abstenu lors des législatives d’avril 2019 révèlent que cette révision constitutionnelle n’apaise pas la situation de crise que traverse le pays depuis plusieurs mois.
« Le potentiel de renforcement de cette crise reste élevé pour les mois à venir », indique le WANEP-Bénin qui s’inquiète et alerte l’opinion nationale et internationale.
F. A. A.
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