Le préfet du département du Plateau, Valère Sèdonougbo Adechina a engagé des négociations avec les jeunes de la communauté musulmane d’Adja-Ouèrè dans le but d’opérer un choix consensuel pour l’installation d’un nouvel imam à la mosquée centrale de la localité et pour la réouverture de ce lieu de culte les prochains jours. Une séance d’échange s’est tenue, le mardi 04 avril, à la préfecture de Pobè, en présence du maire de la commune d’Adja-Ouèrè, Abiboulaye Nonvidé et de ses adjoints.
« Je ne veux pas que ce qui s’était produit à Sèmèrè se produise chez moi. Je suis gêné de voir un lieu de culte fermé. Vous êtes tous d’Adja-Ouèrè et vous vous connaissez. Pourquoi vous ne pouvez pas vous entendre et faire un choix consensuel », s’est interrogé l’autorité préfectorale à l’ouverture de la séance.
Dans leurs explications, les jeunes de la communauté musulmane d’Adja-Ouèrè ont déclaré être du camp majoritaire et soutenus aussi par d’autres sages de cette confession religieuse. « Nous ne voulons pas d’un imam importé. Que les sages écoutent la population d’Adja-Ouèrè pour opérer le choix de l’imam. Nous sommes prêts et ouverts au dialogue avec les sages et même par toutes les voies possibles afin de départager les deux prétendants au siège d’imam à la mosquée centrale d’Adja-Ouèrè », ont-ils souligné.
Le préfet a invité les jeunes musulmans à de nouvelles tractations avec les sages pour la levée de la décision de fermeture de la mosquée. Aussi, a-t-il instruit le maire de la commune à tout mettre en œuvre pour faire éviter le pire à la communauté et pour conduire dans la paix le processus de choix et d’installation du nouvel imam.
Armel TOGNON