Le directeur général de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INStaD), Laurent HOUNSA, représentant le ministre d’Etat en charge de l’économie et des finances, a procédé au lancement officiel du Projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’ouest et du centre (PHASAOC). C’était ce vendredi 29 mars 2024 en marge des travaux de la réunion annuelle des directeurs généraux des instituts nationaux de la statistique de la CEDEAO à l’hôtel Azalaï à Cotonou.

Le Projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’ouest et du centre, nouvelle version du PHASAO en cours d’exécution dans 07 pays de la CEDEAO est officiellement lancé. D’un coût global estimé à 460 millions de dollars US, il couvre les 08 pays restants de la CEDEAO (le Bénin, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et la Gambie), et 05 pays de l’Afrique centrale.
Le PHASAOC selon le directeur général de l’Institut national de la statistique et de la démographie, dispose auprès de chaque entité bénéficiaire, d’un programme pluriannuel d’activités, d’un manuel de procédures et d’un cadre de gestion environnementale et sociale acceptés par les équipes de la Banque mondiale. L’objectif du projet prévu pour durer 05 ans (échéance 2028) selon Laurent HOUNSA, est de « renforcer la modernisation des systèmes statistiques des pays participants, améliorer leurs performances statistiques, l’harmonisation régionale ainsi que l’accès aux données et leur utilisation ». La PHASAOC à en croire le DG de l’INStaD, est un projet qui soutiendra les départements des statistiques de l’UEMOA et de la CEDEAO, ainsi que l’Institut statistique de l’Union Africaine (STATAFRIC) pour faciliter leurs rôles de coordination et de plaidoyer dans le domaine de la comparabilité et l’harmonisation des statistiques.

Le Bénin en souscrivant à ce projet, a la forte conviction qu’il lui permettra de mettre à la disposition des utilisateurs publics et privés, des statistiques pertinentes, comparables et à jour, en vue d’améliorer les processus de prises de décisions et de planification. Conviction que partagent tous les pays ayant pris part aux travaux effectués en 2023 ; le PHASAOC étant en adéquation avec leurs stratégies nationales de développement de la statistique, dont il renforce la mise en œuvre, a fait savoir Laurent HOUNSA exprimant ses remerciements à la Banque mondiale pour son accompagnement dans ce vaste chantier.
Selon le DG de l’INStaD, en vue de tirer le maximum de bénéfices du projet, les pays et organismes participants ont pris l’engagement de veiller continuellement à viser l’excellence dans l’atteinte des indicateurs de performance prévus dans leurs cadres de mesures des résultats. Par rapport à ces pays, il a insisté sur deux indicateurs qu’il faudra suivre de près : l’Indice de Performance Statistique (IPS) et le taux d’exécution financière.
Sur le plan des réformes, le projet devra permettre à tous les pays bénéficiaires de remplir davantage les conditions d’adhésion à la Norme Spéciale de Diffusion des Données (NSDD) du FMI. Egalement, l’exploitation des sources administratives, des « big data » et des données satellitaires, pour la production statistique doit s’intensifier, a souligné Laurent HOUNSA. Procédant au lancement officiel du projet, il a invité tous les acteurs à remplir avec abnégation et professionnalisme, les devoirs qu’il leur incombe.
La réunion annuelle des directeurs généraux des instituts nationaux de la statistique de la CEDEAO a démarré lundi 25 mars 2024 en présence de Abdoullabi BEIDOU, économiste statisticien principal de la Banque mondiale, Amadou DIONGUE, représentant résident de la CEDEAO au Bénin, et Mahamadou YAHAYA, directeur de la statistique et de la recherche de la Commission de la CEDEAO.

F. A. A.