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L’Union Sociale Libérale (USL), le Parti Communiste du Bénin (PCB) et l’ancien président Nicéphore D. Soglo n’ont pas fait acte de présence à la rencontre de ce lundi 25 février 2019 entre le chef de l’Etat, Patrice Talon et les forces de l’opposition. Dans une déclaration commune signée, Joël Ajavon, Philippe Noudjènoumè et l’ex chef d’Etat Nicéphore D. Soglo, ils désapprouvent la rencontre et expliquent les motifs de leur absence.
Selon la déclaration commune de l’Union Sociale Libérale (USL) de l’opérateur économique, Sébastien Ajavon, le Parti Communiste du Bénin (PCB) de Philippe Noudjènoumè et l’ancien Président Nicéphore Soglo, l’opposition a fait des exigences précises lors de sa dernière sortie médiatique. Il s’agit entre autres de l’annulation sans délai du certificat de conformité, la délivrance sans délai des pièces prévues par la loi à tous les partis politiques ayant régulièrement déposé leur dossier au ministère de l’intérieur, et l’arrêt de la mascarade observée dans la délivrance du quitus fiscal.
Après ces exigences notifiées à travers la déclaration, les forces politiques de l’opposition ont invité le gouvernement, la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) et la Cour Constitutionnelle à « arrêter les tentatives de passages en force en évitant d’introduire frauduleusement des pièces illégales à l’instar du fameux « certificat de conformité ».
Les forces de l’opposition ont également exigé la réunion sans délai de toute la classe politique pour la recherche des conditions consensuelles à un amendement en procédure d’urgence du Code électoral. Ceci dans le but de « corriger toutes les malfaçons normatives, les dénis démocratiques notamment l’article 242 et les dispositions d’exclusion qu’il comporte ».
Ils informent que
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Selon les signataires c’est à la rencontre du jeudi 21 février 2019 suite à l’annonce de ce qu’ils qualifient d’exclusion des partis de l’opposition aux élections, qu’il a été porté à leur connaissance que le Chef de l’Etat a donné son accord de rencontrer les opposants le lundi 25 février 2019. Et ce, en réponse à une lettre à lui adressée la veille soit le mercredi 20 février.
« Les débats faits à cette occasion ont retenu les conditions à remplir avant toute rencontre, à savoir les actions populaires énergiques pour un recul du pouvoir. Un ultimatum a été adressé à cet effet pour le vendredi 22 février 2019 à 12 heures au Chef de l’Etat lors d’un point de presse commun de toute l’opposition ce 21 février », informe les signataires tout en signalant que rien n’a été fait.
Par ailleurs, souligne-t-ils « des tergiversations ont fait échouer l’action commune programmée pour le lundi 25 février à Cotonou, pendant que des populations partout ailleurs dans le pays se lèvent dans des manifestations pacifiques et font face à la répression de la police du pouvoir ».
« Dans ces conditions, aller chez le Chef de l’Etat, Patrice Talon, c’est faire son jeu et renforcer son pouvoir face aux populations en lutte », ont-ils indiqué dans leur déclaration.
Les personnalités et les partis signataires dénoncent ainsi cette rencontre et demandent au peuple de faire preuve de vigilance.