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Un homme a été condamné vendredi soir par la cour d’assises d’appel de la Somme à cinq ans de prison, dont trois ans avec sursis, pour viol aggravé sur deux de ses filles, qui ont assuré avoir consenti à ces rapports sexuels et dont l’une a eu un enfant de lui.
La mère des filles, jugée en même temps que son ex-mari pour complicité de viol aggravé sur mineur de 15 ans et non-dénonciation, a été condamnée à quatre ans d’emprisonnement, dont deux ans avec sursis, au terme de trois jours de procès à huis clos et près de quatre heures de délibéré.
La cour s’est montrée plus clémente que le parquet général, qui avait requis de huit à dix ans de prison contre le père, et de six à huit ans contre la mère. Selon une source judiciaire, elle a tenu compte de l’ancienneté des faits et du contexte particulier de cette affaire.
Les deux accusés ne retourneront pas en prison, la détention provisoire qu’ils ont effectuée couvrant la partie ferme de leur peine, d’après cette même source.
Ils devront toutefois se soumettre à un suivi socio-judiciaire durant dix ans, et encourent une peine de sept ans de prison en cas de non respect des obligations de ce suivi.
Lors du jugement en première instance devant la cour d’assises de l’Oise, en mai 2011, le père avait été condamné à huit ans de prison, et la mère à cinq ans, sans mandat de dépôt.
L’une des filles, aujourd’hui âgées de 29 et 31 ans, vit en concubinage avec son père, dont elle a eu un enfant.
Les relations sexuelles avaient commencé à l’adolescence des deux filles, qui "revendiquent aujourd’hui leur consentement et leur amour pour leur père", avait indiqué à l’AFP Me Florence Danne-Thiefine, l’avocate de la mère.
Selon Me Hubert Delarue, qui défendait le père, elles étaient âgées de plus de 15 ans lorsque les rapports sexuels ont débuté, ce qui aurait dû aboutir à un délit de corruption de mineur, jugé en correctionnelle.
Soutenant leur père, les filles s’étaient portées partie civile "pour pouvoir assister au procès, pour qu’on ne les prive pas de leur vérité", selon l’avocat.
Mais l’une d’elles s’était épanchée auprès d’une connaissance, dont la dénonciation avait déclenché une enquête.
La mère, qui estimait devoir être condamnée selon son avocate, s’est depuis éloignée du reste de la famille, qui compte trois autres enfants.
La cour a décidé vendredi soir de retirer aux deux accusés leur autorité parentale sur un de ces trois enfants, mineur, selon la source judiciaire.
AFP
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