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Depuis le 17 décembre est ouvert le procès sur le dossier ICC-services qui a fait beaucoup de victimes.
La réouverture de ce procès suscitent moults réactions au sein de la population béninoise. Dans le departement du Mono, ce procès est diversement apprécié.
Maurice Toundé Agbogla (Instituteur) << Il sera difficile de rembourser les spoliés >>
<< Par rapport à ce scandale, je pense que cest une bonne chose qu’on revienne sur cela pour nous dire tout ce qui s’est passé. J’ai aimé les différentes autorités qui ont décidé que tous les débats soient retransmis en direct sur des radios. Donc, ce que chacun d’eux dit de ce scandale, tout le peuple béninois est au courant. J’ai également apprécié la manière dont les débats sont conduits par les juges. Nous avons appris beaucoup de choses. Nous avons appris ceux qui sont impliqués, autorités comme simple citoyens. Donc, celui qui a décidé de ressortir ce dossier, on ne peut qu’apprécier. J’en profite pour demander que les autres scandales comme PPEA2, CenSad et autres refassent surface. Toutefois, je ne suis pas optimiste quant au remboursement des spoliés à la fin de ce procès. Car je ne pense pas qu’on peut arriver à payer les spoliés parce que, avec ce qui se passe actuellement, où va-t-on trouver l’argent pour les rembourser étant donné que lEtat ne peut pas rembourser. L’Etat n’étant pas la structure officiel de ce scandale. Et donc, si j’ai des conseils à donner à des spoliés, c’est de ne pas trop attendre quelque chose de l’État. On peut juger pour punir et avoir de satisfaction mais ce n’est pas évident qu’on donne l’argent >>.
Thiamiyou Mouazime (Infirmier diplômé d’État) << La période est bonne pour régler cette affaire >>
<< Mes impressions sont bonnes par rapport à ce procès quand bien même je ne suis pas concerné. Je vois que si le droit peut être dit et que les gens puissent rentrer en possession de leurs fonds, ce sera une très bonne chose. Je ne peux qu’apprécier positivement car c’est une situation qui existe depuis fort longtemps et je pense que c’est une bonne période pour régler cette affaire. Au Bénin, que ce soit avant, pendant ou après les élections, les gens trouveront toujours quelque chose à dire. Donc, pour moi pourvu que la justice soit indépendante et dise le droit, c’est tout ce qui est important. >>
Sovissi Simon, (Enseignant, membre de l’Union Progressiste) << S’il y a des questions qui concernent Boni Yayi, il faut qu’il réponde >>
<< Par rapport à ce dossier devant la CRIET, je dirai dans un premier temps qu’il était nécessaire qu’un procès du genre se fasse pour que les spoliés sachent que la justice peut prendre ses responsabiltés et les situer dans un tel dossier. Dans un second temps, je dirai que beaucoup de gens peuvent se poser de questions sur le timing. Pourquoi maintenant ? Pourquoi pas avant ? Etant entendu qu’aucune science n’est au dessus de la politique et que toutes les sciences sont au service d’une politique donnée, moi je comprends aisément que chaque gouvernement a un timing pour chaque chose. Que ce soit maintenant ou après, l’intérêt in fine serait de rendre justice aux spoliés. Mais quand les gens pensent que c’est pour ternir l’image du Président Yayi, je réponds que chacun est libre de faire des spéculations. Et à ceux-là je retourne la question de savoir pourquoi Yayi n’avait pas fait ce procès avant de quitter le pouvoir surtout que c’est sous lui que c’est arrivé ? Selon moi, l’image de Yayi est terni quand son candidat a échoué aux élections. Il n’y a donc pas à s’attarder sur l’image de l’ancien président. S’il y a des questions qui le concernent, c’est possible qu’il vienne répondre. Nous voulons que notre pays soit un Etat de droit. >>
Innocent Winmayi (Enseignant, Responsible syndical) << S’ils ne sont pas capables de rembourser les sous, il vaut mieux clore ce débat>>
<< Nous sommes tous d’accord que le dossier ICC est un crime économique et que les auteurs doivent être châtier. Mais le moment auquel l’action est entrain d’être déroulée prête à confusion. On a comme impression que nous sommes à la veille des élections et on est entrain de chercher la tête des gens. C’est tout comme si on cherche coûte que coûte à trouver des charges au régime défunt lorsqu’on sait qu’en ces derniers temps, le président Yayi Boni a commencé par faire des sorties qui font peur au pouvoir en place et c’est pourquoi il est entrain de tout faire pour leur trouver des charges. Mais ce qui importe, s’ils ne sont pas capables de rembourser les sous, vaut mieux taire ce débat. Parce que les Béninois ont déjà conjugué cela au passé. Et la médiatisation à outrance de ce procès est la preuve de ce que nous disons, c’est-à-dire que c’est un procès politique. Sinon, il y avait eu des dossiers plus graves que cela comme par exemple le dossier Ajavon qui est un dossier international, ce dossier qui devrait être médiatisé, mais tel n’a pas été le cas. On a même interdit aux avocats de la défence de prendre la parole mais avec ce dossier maintenant, on demande à la presse s’assurer la couverture en brisant toutes les règles qui régissent la déontologie de la presse. On n’a même pas besoin de médiatiser ce dossier parce que les mis en cause peuvent porter plainte >>.
Justin Dansi (Coiffeur) << C’est un procès de la honte >>
<< Pour moi, c’est un procès de la honte. Les Béninois ont des problèmes plus sérieux. On n’arrive pas à manger deux fois par jour et une affaire qu’on a complètement oublié, on ressort cela à la veille des élections. C’est une honte. Mais laissez-moi vous dire, s’ils pensent avoir les populations encore comme Yayi même l’avait fait en son temps, ils se trompent largement. On se moque du malheur du peuple et pour des raisons politiques, on torture ces populations qui les ont élus. Sont-ils en mesure de rembourser les gens ? Je doute fort. Pourquoi alors en parler si c’est seulement pour berner le peuple et rendre des coups politiques ? En tout cas, ils seront désagréablement surpris. Car je sait qu’ils sont entrain de préparer les élections ainsi. >>
R. A.
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